«LA TRANSPARENCE, ERIGEE EN NORME D’UNE GOUVERNANCE VERTUEUSE INCLINE A RESPECTER LA REGLEMENTATION SUR LA COMMANDE PUBLIQUE»
LE PS MET MACKY DEVANT SES RESPONSABILITES
Face à l’inflation du gré à gré, le Parti socialiste rappelle au gouvernement la nécessité de se conformer à la norme sur la commande publique.
Les propos de Macky Sall indexant les lenteurs du code des marchés publics continuent de faire des vagues. Après la société civile qui s’est émue de la tendance haussière du gré à gré reléguant au second plan le jeu de la libre concurrence, le Parti socialiste est monté aussi au créneau pour mettre le gouvernement devant ses responsabilités.
Selon les camarades de Ousmane Tanor Dieng, «la transparence, érigée en norme d’une gouvernance vertueuse, incline à respecter la réglementation sur la commande publique et à ne recourir aux marchés par entente directe que dans les cas prévus par la réglementation». Toujours sur ce même chapitre, le communiqué du Bp du Ps considère que l’exemplarité doit également être inscrite au fronton de la République, comme principe structurant des politiques publiques et du fonctionnement de l’administration. C’est dans cette mesure seulement, poursuit le communiqué, que notre pays pourra faire l’économie d’un présumé scandale comme celui de la drogue dans la Police nationale.
D’ailleurs, sur ce fait bien précis, le Ps met à nu les dysfonctionnements inquiétants dans l’information à fournir aux plus hautes autorités pour fonder leur décision. Et rappelle la nécessité de normaliser le processus de nomination aux hautes fonctions dans l’administration en privilégiant le profil, la compétence et la moralité dans les nominations. Cette nécessaire rupture concerne également les comptes publics, qu’il est vital de redresser en multipliant les mesures de rationalisation des dépenses publiques pour mettre fin au gaspillage qui dissipe l’argent du contribuable dans des dépenses futiles et en instituant une véritable politique de mobilisation des ressources au profit du développement, souligne le Parti socialiste.
Dans l’ordre des priorités auxquelles le gouvernement doit s’atteler, il y a l’agriculture qui mobilise l’énergie de près de 70% de nos compatriotes, et ensuite parce qu’elle peut permettre à notre pays d’atteindre l’objectif de l’autosuffisance alimentaire pour répondre définitivement à la question récurrente du renchérissement du coût de la vie.
Pour la campagne agricole de cette année, le Ps tire la sonnette d’alarme par rapport à une situation pluviométrique déficitaire en hauteur d’eau et en nombre de jours de pluie (dans plus de 70% des postes pluviométriques), comparativement à la même période de l’année dernière et à la normale de la moyenne de 1971-2000, et indexe les retards dans la mise en place des semences et des engrais. Cette situation préoccupante doit inciter à réfléchir dès à présent sur l’hypothèse d’une campagne agricole «difficile», avec des situations prévisionnelles de baisse pour l’ensemble des productions agricoles et à rechercher des solutions d’anticipation pour prévoir plus de vivres de soudure pour le monde rural.
Une de ces solutions pourrait être de garder en repérage les volumes prévisionnels de subventions non utilisées pour les semences et les engrais, et les utiliser ultérieurement comme potentielles ressources. Il faut également tenir informés dès maintenant les partenaires techniques et financiers comme la Fao, le Pam et le Pnud dans le but de les mettre à contribution, le cas échéant.
Sur les questions agricoles comme sur la question de l’électricité, la parole publique doit s’en tenir à la stricte vérité, à ce qui est possible. Ainsi, la politique énergétique, élevée au rang de priorité nationale, requiert la transparence sur les coûts de production, sur les conditions de l’approvisionnement en combustible, sur l’état des équipements de transport et de distribution et sur le prix à la consommation. Ce rapport de vérité permet de rompre avec le paradoxe d’une Senelec qui enregistre un excédent de production au moment où les ruptures dans la fourniture de l’électricité persistent, certes dans une moindre mesure, occasionnant des désagréments aux consommateurs en cette période de Ramadan, conclut le Bp du Ps.