«NOUS DEVONS NOUS MOBILISER CONTRE LE CRIME ORGANISE ET LA CORRUPTION»
SAID DJINNIT, CHEF DU BUREAU DE L’ONU POUR L’AFRIQUE DE L’OUEST
D’après Said Djinnit, chef du bureau des Nations unies en Afrique de l’Ouest, cette zone doit lutter contre le crime organisé instauré par les barons du trafic de drogue, de même que la corruption. Pour lui, cette insécurité a atteint le summum avec le kidnapping de plus de deux cents filles au Nigeria. Il rassure toutefois que l’Onu est disposée à rassembler les efforts pour retrouver ces filles et pour le retour de la stabilité en Guinée Bissau
L’image du chef de Boko Haram secte «islamiste» qui sévit au Nord du Nigeria, menaçant de réduire à l’esclavage et au mariage forcé les 200 filles collégiennes enlevées, fait froid au dos. Pour y mettre fin à cela et éviter pareille situation, Said Djinnit, chef du bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest invite les pays de la région à se mobiliser pour lutter contre le crime organisé, la corruption, le trafic de drogue, entre autres, qui minent tous les efforts de développement.
Le représentant spécial des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest, qui s’exprimait à la fin d’une rencontre tenue à Dakar entre les chefs de mission de l’Onu sur la sécurité, a réitéré la «condamnation très forte des Nations Unies concernant l’acte ignoble de Boko Haram avec l’enlèvement de plus de 200 jeunes collégiennes au Nigeria».
«AVANCEE FULGURANTE DU TRAFIC DE DROGUE»
En outre, le représentant de l’Onu en Afrique de l’Ouest s’inquiète de «l’avancée fulgurante du trafic de drogue en Afrique de l’ouest». D’après les responsables de l’Onu, la région longtemps considérée comme une zone de transit de la drogue venant d’Amérique du Sud (pour la consommation des Européens) est devenue une zone de forte consommation. Dans la région, la zone de prédilection de ce crime organisé est la Guinée Bissau où les trafiquants ont profité de la fragilité de l’Etat pour s’installer et mener leurs activités.
De ce fait, José Ramos-Horta, Représentant spécial de l’Onu pour la Guinée Bissau donne des solutions. «Il faut assister et former les agents de sécurité de la Guinée Bissau car ce pays est confronté à des fléaux comme le crime organisé, la pêche illégale, l’exportation illégale de bois très rares et la corruption est trop présente au niveau des autorités», indique Ramos-Horta.
La pauvreté étant la mère de tous les vices, M.Djinnit appelle les Etats ouest africains, l’une des zones qui en termes d’indicateurs économiques ont les meilleurs taux de croissance, à faire bénéficier de cette croissance aux habitants. Car dit-il, «ces populations n’en profitent pas encore».