Journée de lutte contre la tuberculose à Bambey
Initialement prévue le 24 mars dernier, la Journée régionale de lutte contre la tuberculose sera célébrée ce vendredi 12 avril à Bambey. La région médicale de Diourbel a organise à la veille de la rencontre une journée d’orientation avec la presse locale pour faire le point sur la situation de la maladie. Sur l’ensemble du territoire régional, 1229 cas de tuberculose ont été enregistrés. Mais la plus grande difficulté dans la lutte contre cette maladie est liée au faible taux de détection mais aussi et surtout le fort taux de cas perdus de vue au niveau du district de Bambey.
La situation de la tuberculose au niveau de la région de Diourbel n’est pas trop critique. Habib Niang le point focal du programme national de lutte contre la tuberculose demande que « tous les acteurs s’y mettent pour développer l’ensemble des stratégies pour atteindre l’objectif du millénaire pour le développement en 2015 qui est de réduire la mobilité et la mortalité de 50%. M Niang qui s’exprimait à l’occasion de la journée d’orientation avec la presse locale en vue de la célébration de la Journée régionale de lutte contre la tuberculose prévue ce vendredi à Bambey, a déclaré d’une part « nous avons une faiblesse qui est le faible taux de détection de la maladie qui avoisine les 59% même si quelque fois il y a des bons intéressants qui ont permis de booster tant soit peu le taux de détection.
Par contre, si nous allons vers d’autres paramètres qui nous permettent de juger l’efficacité des traitements ,nous sommes liés au faible taux de détection de la tuberculose à 85 % de taux de succès contre un taux national de 79% et un taux d’abandon de 1,7% inférieur à 5%. L’ensemble des stratégies combinées aussi bien à Diourbel, Bambey et Mbacké vont servir à améliorer la lutte dans le temps».
1229 cas de tuberculose toutes formes confondues ont été enregistrés au niveau de la région de Diourbel dont 811 cas de tuberculose pulmonaire à frottis positifs. Habib Niang a indiqué d’autre part qu’ « il y a une augmentation des cas. Mais cela démontre qu’il y a des efforts qui ont été faits dans la détection. Il y a des cas qui sont dans la communauté et qui ne sont pas répertoriés au niveau de nos structures et qui ne sont pas dépistés .
Donc, nous avons trouvé beaucoup plus de cas, nous continuons à dépister. Peut être nous parviendrons à les juguler parce que la prise en charge est correcte dans l’ensemble de la région d’autant plus qu’il y a une décentralisation au niveau départemental. Nous parviendrons à terme à lever cette stigmatisation au niveau de la communauté qui fait que le malade ne venait plus.
BAMBEY ENREGISTRE LE PLUS FORT TAUX D’ABANDON
La région de Diourbel enregistre un taux de 59%, d’un taux d’abandon de 1 ,6%, d’un taux de succès de 88 .73 et d’un taux de guérison de 87.25%. Cependant il y a des disparités entre les différents districts sanitaires. Au niveau du district sanitaire de Bambey, le taux de détection se situe à 57% contre 63% chacun pour les districts de Diourbel et Mbacké et 52% pour Touba.
Le district sanitaire de Bambey enregistre le plus fort taux d’abandon avec près de 4% et un taux de guérison de 74 % contre respectivement 0.7 % et 96% pour Diourbel, 1% et 95% pour Mbacké et enfin 0.8 % et 84% pour Touba. Cela s’explique, selon M Niang par le flux migratoire et l’interpénétration des populations « lambaye lambaye » qui font qu’il y a un tout problème dans la prise en charge des malades.
Mais au-delà, déclare t-il, « nous avons un réseau communautaire extrêmement touffu qui sont en contractualisation avec les districts et qui vont dans la communauté rechercher ces perdus de vue. Et vous voyez, nous sommes à 1.7 % au niveau de ces perdus de vue, or l’objectif national est de ne pas dépasser 5%. Ainsi donc nous pouvons dire que nous maitrisons cette situation. »