KHALIFA SALL ÉTALE SES MISÈRES
CONSEIL MUNICIPAL DE DAKAR
La mairie de Dakar a organisé, hier, la première session ordinaire du Conseil municipal après l’installation des maires et des conseillers dans les différentes collectivités locales de la capitale. Mais, les complaintes se font déjà entendre à cause de la mise en œuvre de l’Acte 3 de la décentralisation qui «a engendré quelques difficultés dans le fonctionnement du travail».
Il attend l’entrée en vigueur de cette nouvelle loi qui détermine le mode de gestion du budget des communes. Selon le maire de Dakar, Khalifa Ababacar Sall, «on est dans une phase de mise en œuvre et chaque fois qu’elle est nouvelle et comme toute nouveauté, elle n’est pas exempte de difficultés dans sa mise en œuvre».
Par contre, souligne le maire, «à Dakar, entre maires d’abord avec les autorités administratives, nous sommes dans une dynamique de consultation, de concertation pour essayer d’aller à des positions consensuelles et on avance». Parce que, dit-il, «comme vous le savez dès qu’une loi est votée, elle s’applique maintenant. Mais nous sommes dans une dynamique où nous pensons y parvenir, nous ne violerons pas la loi».
«Tout est arrêté»
Cependant, le maire affirme, «qu’on va vers quelques problèmes» si l’application de loi est effective. Car, «les communes sont des organes de l’Etat ou des institutions de l’Etat qui ont pour vocation de gérer la proximité, c’est-à- dire d’être avec la population. Elles devaient leur aider à prendre en charge leurs préoccupations. Et entre celles-ci, vous avez toutes celles qui sont relatives aux questions sociales comme les difficultés de santé, éducation entre autres».
Cette situation, soutient-il, ne va pas être facile pour les communes «parce que n’ayant pas encore de budget». La conséquence ? «Il est évident que nous ne pouvons pas faire comme nous le faisions d’habitude ; soutenir les activités culturelles, les navétanes. Nous ne pourrons pas pour l’instant aider toutes ces populations qui auront quelques difficultés à faire face aux besoins de la Tabaski et de la rentrée scolaire.
Nous-mêmes devrions déjà commencer à mettre les écoles dans de bonnes conditions comme repeindre, rependre les toilettes, les uniformes à l’éco- le... On est plus ou moins handicapé», renseigne le maire.
Impuissant, il soutient que la ville de Dakar ne fonctionne plus. «Et que tout est arrêté parce qu’on ne peut plus faire le dépense autre que celle relative à la loi», s’agace-t-il.
Par ailleurs, le Socialiste invite les conseillers «à travailler en synergie et oublier l’appartenance politique» et à «travailler dans la liberté mais une liberté responsable».