LA GUINÉE PRÊTE À ADHÉRER À UNE MONNAIE CEDEAO
Le président guinéen Alpha Condé a indiqué dimanche à Dakar que son pays est disposé à adopter une monnaie commune dans le cadre la CEDEAO, mais qui ne serait pas le franc CFA, actuellement utilisé par les 8 pays membres de la Communauté économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).
Pour le président Condé, en matière de politique monétaire, l’idéal serait que le continent entier puisse avoir une monnaie unique africaine. Mais cela étant presque utopique dans un futur proche, il est tout au moins possible d’avoir une monnaie commune dans la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
‘’Pour moi, ce n’est pas la zone Franc. S’il y a une monnaie de la CEDEAO, la Guinée adhère. Mais je ne veux pas qu’on ait le francs cfa d’un côté et les monnaie des autres pays d’un côté. C’est pourquoi nous sommes pauvres ‘a dit Alpha Condé.
‘’Moi je ne vais pas m’engager dans la zone parce que j’estime qu’il faut dépasser la zone franc pour arriver à une zone CEDEAO. C’est ce qui est le plus important’’.
De cette monnaie unique en Afrique de l’Ouest qui était censé voir le jour en 2020, Alpha Condé n’a pas grand espoir au regard de l’évolution du processus.
Et pourtant, le président guinéen pense que ce devrait être facile à faire puisque même les pays les plus riches comme l’Allemagne et la France - respectivement première et deuxième puissance d’Europe - qui, en un siècle, ont fait trois guerres, partagent une même monnaie avec de nombreux autres pays.
A fortiori, les pays d’Afrique de l’Ouest qui n’ont pas connu de guerre inter Etat. La Guinée n’a jamais fait une guerre avec le Sénégal, la Guinée n’a jamais fait une guerre avec le Mali, explique Alpha Condé.
Le président guinéen au-delà de la monnaie plaide pour un marché intégré dans la sous-région, expliquant que si le Sénégal a une raffinerie, en construire une en Guinée, n’est pas forcément nécessaire. Idem pour une cimenterie.