Le département de Thiès se retrouve avec 1.775 bourses, Mbour 1.555 et Tivaouane 760
REPARTITION DES BOURSES DE SECURITE ALIMENTAIRE A THIES
Mbaye SAMB |
Publication 14/06/2013
Pour la phase pilote du programme national de bourses de sécurité alimentaire, 50.000 ménages vont bénéficier de bourses sur le plan national. La répartition par zone géographique donne 1.775 bourses au département de Thiès, 1.555 à Mbour et 760 au département de Tivaouane. L’annonce a été faite hier à Thiès à l’occasion d’un comité régional de développement (Crd) consacré à la question.
Porté par la caisse autonome de protection sociale, le projet d’instauration des bourses de sécurité alimentaire suit son chemin. Hier, la délégation générale à la protection sociale et la solidarité nationale (Dgpsn) était à Thiès, à l’occasion d’une rencontre de partage avec le comité régional de développement (Crd). Avec comme porte d’entrée le ménage, la première phase du programme qui démarre au plus tard en septembre prochain concerne 50.000 ménages, pour atteindre un objectif de 250.000 bénéficiaires en 2014.
Sur la clé de répartition, la région de Thiès se retrouve avec 4.090 bourses soit 1.775 bourses pour le département de Thiès, 1.555 pour le département de Mbour et 760 pour le département de Tivaouane. Selon Mansour Faye patron de la Dgpsn, les principaux bénéficiaires pour la phase pilote sont les ménages qui se trouvent dans une extrême pauvreté.
Selon les statistiques, 31,5% des ménages de la région de Thiès sont dans la pauvreté, dont 8,2% dans l’extrême pauvreté. C’est pourquoi les 8,2% des bénéficiaires sur le plan national sont octroyés à la région de Thiès, soit 4.090 ménages. En ce qui concerne la répartition par département, les statistiques ont révélé que le département de Thiès compte 43,4% de ménages situés dans l’extrême pauvreté, le département de Mbour 38% et Tivaouane 18,6%, pourcentages qui ont servi de clé de répartition des 4.090 bourses.
Selon Mansour Faye, pour être éligible, le ménage doit être dans une situation d’extrême pauvreté, avec des enfants scolarisables dans la tranche d’âge 6-12 ans. Il s’y ajoute l’inscription et le maintien des enfants du ménage à l’école, la tenue à jour des carnets de vaccination des enfants de 0 à 5 ans, l’enregistrement à l’état civil. Selon lui, les Sénégalais ne doivent avoir aucune crainte quant à la gestion transparente de tout le processus d’octroi de ces bourses. Il ajoute que le programme ne peut pas être politisé car la responsabilité est laissée au niveau déconcentré, avec un pilotage à la base qui sera conduit par des comités locaux comprenant, entre autres, les organisations communautaires de base (Ocb).
Pour le gouverneur de la région de Thiès, Mohamed Fall, le programme doit être accompagné par un dispositif participatif et transparent. C’est pourquoi il recommande l’implication des associations de chefs de village et d’élus locaux, dans une approche genre. Dès qu’un ménage est inscrit dans le programme, il reçoit une bourse annuelle de 100.000 Fcfa, soit 25.000 Fcfa par trimestre, par voie postale et ce durant 3 ans.
