LES HÉRITIERS DE SENGHOR RÉCLAMENT LE RETOUR DE SES CENDRES À SON ROYAUME D’ENFANCE
Joal-Fadiouth (Mbour), 2 mai (APS) – Des héritiers regroupés au sein du Cercle culturel "Léopold Sédar Senghor", continuent de réclamer le retour des cendres du premier président de la République du Sénégal à son royaume d’enfance, à Joal, comme l’avait lui-même souhaité le défunt dans un poème-testament, a constaté le correspondant de l'APS à Mbour.
‘’Que je serai mort mes amis/Quand je serai mort/Enterrez-moi à Joal l’ombreuse, à côté de mon père/ Que je puisse sentir les aïeux/ Que je puisse renifler la terre de Mama Nguedj’’, avait chanté le président-poète, ont-ils rappelé jeudi à la presse.
‘’Senghor a fait ce poème-testament, mais parallèlement, il est venu à Joal creuser sa propre tombe. Nous pensons aujourd’hui que tôt ou tard, ses cendres, ses restes, viendront dans cette tombe vide’’, a déclaré Gaby Diam, coordonnateur du cercle.
Selon lui, ''comme ces grands hommes qui ont été enterrés chez eux, qui l’ont souhaité et qui l’ont obtenu, tels que Charles de Gaule, Houphouët Boigny, Cheikh Anta Diop, etc., Senghor, dans cet élan, avait demandé également, humblement, à être enterré à Joal, qu’il a chantée’’.
Pour M. Diam, ‘’c’est fort en Senghor et ce poème-testament doit être lu dans les écoles, pour que les enfants sentent qu’on peut adhérer à sa culture, en demandant que, au-delà, nous puissions communier avec les morts’’, a conclu Gaby Diam. Né le 9 octobre 1906 à Joal, Léopold Sédar Senghor, décédé le 20 décembre 2001 à Verson, en France, repose au cimetière de Bel Air, à Dakar.
Poète, écrivain, homme politique sénégalais et premier président de la République du Sénégal (1960-1980), il fut aussi le premier Africain à siéger à l'Académie française. Il a également été ministre en France avant l'indépendance du Sénégal en 1960.