Ligue 1: PSG-Monaco, prise de pouvoir capitale ou coup d'état princier ?
Le choc de la 6e journée de L1 entre les deux super-puissances Paris SG et Monaco, dimanche (21h00) au Parc des Princes, ne manquera ni de sel, avec la première place du classement pour enjeu, ni de piment, avec une pléiade de stars et dans leur sillage la promesse de spectacle et de buts.
Pour l'heure, après cinq journées, les Monégasques occupent la première place avec 13 points, soit deux de plus que les Parisiens, 3e. En cas de victoire à domicile, le PSG pourrait donc prendre les commandes du championnat, ce qu'a manqué de faire Saint-Etienne, 2e (12 pts), battu vendredi à Geoffroy-Guichard par Toulouse (2-1).
Quel que soit le résultat et le leader du classement dimanche vers 22h50, ce match ne peut toutefois pas être perçu comme crucial pour la destinée du championnat, du fait de sa programmation si tôt dans la saison. Mais chacune des deux super-puissances du foot français sera animée par l'envie, même orgueilleuse, de prendre un ascendant sur l'autre.
"Pour le PSG, gagner sera très important, presse l'entraîneur italien de Monaco, Claudio Ranieri. Pour nous, le plus important sera notre classement en fin de championnat. Ce match est une expérience. Si on gagne, je serai très content! Mais on continuera à travailler avec humilité."
Laurent Blanc aussi tente de désacraliser l'instant: "On ne peut pas parler de suprématie. Il y a une équipe qui gagnera, une qui perdra ou deux qui prendront un point. Quand on est dans la suprématie c'est pour une longue durée".
"On va tout faire pour gagner ce match parce qu’on est sur une belle dynamique et que psychologiquement ce serait important par rapport à un adversaire direct pour le championnat", résume l'entraîneur parisien qui reste sur quatre victoires de rang toutes compétitions confondues, dont un match référence à Bordeaux il y a huit jours et une entrée en lice réussie mardi en Ligue des champions chez l'Olympiakos (4-1).
"Ce sera un bon test pour nous, enchaîne Ranieri. Mais ce sera aussi un bon test pour Paris. Ils sont favoris. Ils sont champions en titre et marchent bien en Ligue des champions. Le fait qu'ils aient joué cette semaine à Athènes n'est pas un désavantage pour eux. Pas à cette période de la saison."
Alex et Toulalan, seuls absents
Une analyse qui fait écho à l'argument de Blanc qui plaidait il y a quelques semaines "une préparation trop tardive" de certains de ses joueurs pour expliquer les balbutiements du début de saison, arguant que seule "l'accumulation de matches permettrait à l'équipe de monter en régime".
Les deux entraîneurs sont également sur la même longueur d'onde s'agissant de la clé de la rencontre. Pour Blanc, "les latéraux de Monaco, s’ils ont le ballon, seront certainement très haut et sont très bons dans ce domaine. Si on a le ballon, on va les obliger à défendre, et ce n’est pas dans ce domaine qu’ils sont le plus forts".
La bataille par les côtés concentre également l'attention de Ranieri: "Notre intention est de jouer. J'ai expliqué aux jeunes joueurs de couloirs de mon équipe les liaisons entre Maxwell et Lavezzi ou Van der Wiel et Cavani. On est préparé pour ce match."
Un état de fait encore partagé par Blanc. "Ils font un très bon début de saison. Ils sont assez surprenants dans la cohésion collective. Tout le monde pensait que ça allait prendre un peu plus de temps. Cette équipe a pris ses repères assez rapidement."
Les deux prétendants au titre paraissent donc en pleine mesure de s'affronter d'égal à égal, chacun étant privé d'un titulaire habituel, Alex (cuisse) pour Paris, Toulalan pour Monaco (adducteurs). Deux absences importantes qui n'occulteront pas le défilé de stars qui foulera la pelouse du Parc des Princes.
Avec les Ibrahimovic, Falcao, Cavani, Moutinho, Thiago Silva, Abidal pour ne citer qu'eux, le casting fait rêver, au point que certains n'hésitent pas à qualifier cette affiche comme la plus belle de l'histoire du championnat. Elle le serait en tout cas au moins "en terme financier" selon Blanc, qui "espère voir du spectacle" dimanche.
Il est loin d'être le seul.