Mademba Sock au banc des accusés !
DIVISION DE L’UNSAS DANS L’ORGANISATION DU 1er MAI
Rien ne va plus entre le secrétaire général de l’Unsas et les autres secrétaires des syndicats affiliés à cette centrale. Lors d’un point de presse en prélude à la fête du 1er mai, ces derniers se sont démarqués de la démarche de Socken organisant un panel à l’Ucad 2. Installé au banc des accusés, la gestion «solitaire et dictatoriale» du patron de l’Unsas a été mise à nu.
L’Unsas va fêter le 1er mai dans la division. La pomme de discorde : la gestion «solitaire et dictatoriale» de son secrétaire général Mademba Sock. Cette administration «absolue du chef» est à l’origine de la crise interne qui mine depuis belle lurette cette centrale syndicale qui polarise pas moins de dix organisations affiliées comme l’Uden, le Saes, le Sutelec, le Sntpt, etc. Selon eux, le patron du Sutelec a franchi le rubicond «en décidant à la place des secrétaires généraux des syndicats de base du format de la célébration de la fête du 1er mai». Une forfaiture de plus, car à en croire Awa Wade, la fête du travail doit être commémorée à partir d’un agenda concerté. «C’est la lutte pour la démocratie, la transparence et le respect mutuel qui nous y oblige, renchérit la secrétaire général de l’Uden.
Ainsi, loin d’adhérer au programme du «chef», ces secrétaires généraux ont posé l’acte un de la fin de la «dictature». «Nous organisons un panel le 1er mai à partir de 10 heures à l’Ucad 2 autour du thème : Situation sociale dans un contexte de crise économique et politique. Quelles responsabilités pour les organisations des travailleurs ?» décrète Mme Wade, celle-là qui a été taxée de «fœtus syndical» par Mademba Sock.
Pourtant, c’est de guerre lasse que ces secrétaires généraux de base sont arrivés à cette conclusion. «Nous avons voulu gérer le problème en interne. C’est ce qui fait que depuis plus d’un mois, les anciens sont mis à contribution mais, c’était sans compter avec l’entêtement d’un dictateur aveuglé», charge la dame de fer de l’Uden qui accuse dans la foulée, le secrétaire du Sutelec d’avoir opté pour la posture : «après moi, c’est le déluge.»
Ce que ses camarades ne vont naturellement pas accepter et la thérapie qui s’impose à les en croire c’est «de crever l’abcès», en obligeant leur secrétaire général à respecter le calendrier syndical. Les «violations» de Mademba Sock -dont le nom a été évité comme la peste par les orateurs durant la conférence- ont pour noms : «la non tenue des instances statutaires depuis plus de neuf mois, la non tenue du congrès depuis douze ans, la centralisation des prises de décisions autour de sa personne et la désignation des représentants de l’Unsas aux plans national et international sur une base clientéliste. Toutefois, rassurent les secrétaires généraux de base, cette démarche n’est nullement sous-tendue par des motivations politiques.