QUAND LES AGRESSEURS OPÈRENT EN PLEIN JOUR
INSECURITÉ HANN-MARISTES
Ce n’est pas encore la terreur du Far-West, mais c’est avec la trouille que beaucoup d’habitants de la commune de Hann-Maristes vaquent à leurs occupations quotidiennes. Les populations déplorent le fait que, depuis plusieurs mois, les agresseurs armés, agissant sporadiquement, violentent et délestent d’honnêtes citoyens de leurs biens.
Le comble, c’est que ces malfaiteurs poussent leur témérité jusqu’à opérer en plein jour. C’était le cas dans l'après-midi du dimanche 28 septembre au quartier Maristes 1. Votre serviteur a été, en partie, le témoin d’une scène surréaliste qui a eu lieu aux environs de dix-sept heures.
Une dame âgée de 32 ans circulait tranquillement dans une grande artère de la cité, son sac en bandoulière. Venue des Parcelles assainies, elle se rendait à un atelier de couture qui a pignon sur rue.
A quelques mètres de sa destination, elle ne se doutait pas qu’un homme en scooter la suivait discrètement, avec l’aide d’un complice qui était déjà aux aguets. Arrivée à sa hauteur, le scootériste, exhibant, séance tenante un poignard, lui intima de lui remettre son sac. La dame, pétrifiée par ce scénario aussi brusque qu’inattendu, s’exécuta subitement.
La scène s’est déroulée en plein jour dans une rue très passante. D’ailleurs, deux témoins qui ont furtivement vu la scène, pensaient avoir affaire à un dragueur. Le temps de réaliser ce qui venait de se passer, les deux quidams avaient déjà chevauché leur moto pour disparaitre dans les dédales de la cité. La course poursuite entamée par un automobiliste a été vaine. Pendant ce temps, la malheureuse dame pleurait la disparition d’une forte somme d’argent, ainsi qu’un téléphone dernier cri.
Cette agression est loin de constituer un cas isolé selon les témoignages de quelques habitants du quartier. Les vols avec violences et usage d’armes sont monnaie courante dans la cité. Plusieurs exemples sont cités comme la mésaventure subie, il y a quelques mois par des investisseurs indiens.
Ces derniers qui ont eu le malheur de circuler à pied vers 19 heures dans cette rue, se sont vu arracher leurs affaires par une bande malfrats. Les citoyens qui s’attendent au pire en cette vielle de fête de Tabaski, regrettent l’absence de patrouilles fréquentes des forces de sécurité.
Ils déplorent aussi l’obscurité qui caractérise certaines rues à causes de l’absence de réverbères fonctionnels avant d’interpeller le nouveau maire à régler la situation. Vaine solution si l’on en juge par ce constat désespéré d’un gardien d’une villa privée : « A quoi bon allumer les lampes d’ailleurs, si ces voyous n’ont pas besoin d’attendre la tombée de la nuit pour accomplir leurs forfaits ? »