RENNES: ARMAND, "PRÊT" À ÊTRE SIFFLÉ, JUGE LE CHAMBRAGE "DÉPLACÉ"
Sylvain Armand est "prêt" à être sifflé pour son retour à Nantes avec le maillot du grand rival rennais, dimanche à l'occasion de la 26e journée de Ligue 1.
Le défenseur est également revenu vendredi sur le match aller, (3-1 pour Nantes le 29 septembre), à l'issue duquel le milieu des Canaris Lucas Deaux s'était dit content d'avoir marqué contre les "galettes-saucisses", surnom des Rennais: "Je trouve ça un peu déplacé car (...) on a toujours un retour de bâton quoi qu'il arrive."
Q: Tirez-vous un surplus de motivation des déclarations de Deaux à l'aller?
R: "Je ne vais pas m'en servir, c'est juste que je n'apprécie pas quand entre joueurs les paroles débordent. Mes meilleurs amis sont de Nantes et on se chambre, ça reste gentil, entre supporteurs c'est ce qui fait le charme de cette rencontre. Mais entre joueurs je trouve ça un peu déplacé - je ne cite pas de nom. Car une carrière et une saison sont très longues et on a toujours un retour de bâton quoi qu'il arrive. C'est pour ça que je n'aime pas. (...) Je ne m'en suis pas expliqué avec lui du tout, j'en ai parlé avec certaines personnes du club (Nantes) qui avaient d'ailleurs mal pris la chose... Je n'ai pas à m'expliquer avec qui que ce soit, la personne le sait très bien. Et lui-même ne parle plus depuis un bout de temps, c'est qu'il a dû se rendre compte de ce qu'il avait dit..."
Q: Vous attendez-vous à être sifflé?
R: "Je suis prêt (à recevoir des sifflets). Je n'en ai pas eus quand je suis revenu avec Paris. Je l'accepte, chacun est libre de penser et faire ce qu'il veut. J'ai été malheureusement pour eux (les supporteurs nantais) chez le plus grand rival. Cela a été un choix personnel, mais je ne renierai jamais le club, qui m'a apporté beaucoup dans ma carrière. Et j'aurai une cinquantaine d'invités qui eux ne me siffleront pas, c'est déjà ça (sourires)."
Q: Lundi, sur France Bleu Armorique, vous avez expliqué ne pas avoir signé à Nantes l'été dernier en partie parce que l'entraîneur nantais Michel Der Zakarian vous trouvait paraît-il trop âgé...
R: "(Ce n'était pas une question) d'âge, je ne vais pas rabâcher tout ce que j'ai dit cette semaine... Mais d'un côté j'ai senti un club qui me désirait vraiment, de l'autre moins. Cela a fait basculer la tendance. Je n'en veux à personne, (et pas) à Michel Der Zakarian que je connais bien. C'est juste que j'ai eu Philippe Montanier (entraîneur de Rennes) quatre-cinq fois au téléphone, jamais Michel Der Zakarian. Que le président (Waldemar) Kita. Après il y avait le projet de jeu (à Rennes), le fait de retrouver une philosophie semblable à celle de Reynald Denoueix (avec qui il a été champion de France 2001 à Nantes, ndlr), que j'aimais beaucoup. Et j'ai eu des conseils autour de moi sur Philippe Montanier donc ça m'a fait venir ici."