UN «AVENIR BLEU» DURABLE POUR LA PECHE CONTINENTALE ET L’AQUACULTURE
La FAO engage le combat aquacole. - Au Sénégal, l’aquaculture ne pêche qu’1% de la pêche.
Malgré un potentiel énorme, la pêche continentale et l’aquaculture sont encore très loin à jouer leurs véritables rôles dans la sécurité alimentaire des populations du continent. L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a décidé d’engager aux côtés des Etats du continent le combat de la « Transformation de l’Aquaculture pour un Avenir Bleu durable en Afrique ». Au Sénégal, l’aquaculture ne pêche qu’1%.
Selon la FAO, en 2022, la production aquacole de l’Afrique est de 2,5 millions de tonnes soit environ 1,9% de la production mondiale estimée à 11,4 millions de tonnes, ce qui demeure presque insignifiant au regard des potentialités existantes. De même, au Sénégal, malgré les nombreuses initiatives de développement, la part de l’aquaculture dans la production halieutique reste très faible (inférieure à 1%). Dakar sous l’égide de la Fao a décidé de réunir du 23 au 25 septembre la 20ème session le Comité des pêches continentales et de l’aquaculture Afrique (CIFAA) créé en 1971.
Le Dr Ndiaga Guèye expert de la FAO basé à Accra notera que la 20ème session de Dakar vise essentiellement à relever les principaux défis et à proposer des stratégies durables pour l’avenir des pêches continentales et de l’aquaculture à travers le continent.
Dr Ndiaga Guèye de rappeler que les pêches continentales sont essentielles pour l’Afrique, car fournissant une source cruciale de nutriments pour les populations vulnérables. En 2021, ces pêches ont produit environ 3,4 millions de tonnes de poissons, soit l’équivalent de 2,45kg par habitant.
Au cours de la 20ème session, les pays membres, les agences spécialisées et les observateurs vont discuter de l’état des pêches continentales et de l’aquaculture, les innovations technologiques y compris la numérisation de l’aquaculture, ainsi que de la mobilisation des financements et des ressources pour l’économie bleue en Afrique.
Le ministre des Pêches, des Infrastructures maritimes et des Ports Dr Fatou Diouf note qu ‘En Afrique, face à l’augmentation considérable de nos populations, la plupart des stocks de poissons sont déjà en état de surexploitation.
Par conséquent, pour une sécurité alimentaire et nutritionnelle durable, il est urgent que notre cher continent augmente sa capacité de production aquacole. Pour favoriser une aquaculture durable et une gestion efficace des pêches, la FAO préconise l’économie bleue visant la mise en place d’une stratégie de transformation des systèmes alimentaires aquatiques pour améliorer la production, la nutrition, l’environnement et les conditions de vies pour tous, ce qui cadre parfaitement avec les objectifs déclinés dans le PROJET”. “Les ressources aquatiques de notre région contribuent grandement au bien-être économique et social de centaines de milliers d’africains. Partout en Afrique, la présence d’un grand nombre de lacs et de rivières contenant une grande variété d’espèces, a permis d’exploiter le poisson pour se nourrir et gagner sa vie. Cependant, ces eaux qui nous nourrissent et assurent des moyens d’existence souffrent de plus en plus de pression, souvent de manière spectaculaire, faite par les populations et par les économies en expansion. L’utilisation durable et équitable de nos ressources aquatiques est donc l’un des plus grands défis à relever » a indiqué ROBERT GUEI, COORDONATEUR DU BUREAU SOUS REGIONAL DE LA FAO POUR L’AFRIQUE DE L’OUEST/ REPRESENTANT DE LA FAO AU SENEGAL. La 20e session du CPCAA sera suivie de la Conférence continentale de haut niveau sur les parties prenantes politiques pour l’aquaculture durable – « Faire progresser l’aquaculture durable pour la transformation bleue en Afrique : un appel à l’investissement ».