LA CONFEMEN POSE LA REFLEXION
En Afrique francophone, les difficultés en mathématiques sont réelles chez les élèves. Près de 60% des élèves du primaire n’ont pas le niveau minimum en mathématiques.
Des acteurs de la communauté éducative se réunissent depuis hier, mardi 5 décembre à Dakar. Ce, dans le cadre de la conférence de consensus autour du thème «Enseignement et apprentissage des mathématiques au primaire». Organisée par la Confemen, elle est la première à se tenir sur le continent africain.
En Afrique francophone, les difficultés en mathématiques sont réelles chez les élèves. Près de 60% des élèves du primaire n’ont pas le niveau minimum en mathématiques. C’est ce qu’a fait savoir le secrétaire général de la Conférence des ministres de l’Education des Etats et gouvernements de la Francophonie (Confemen), Abdel Rahmane Baba-Moussa hier, mardi 5 décembre, lors de l’ouverture de la Conférence de consensus en Afrique. Organisée parla Confemen, en partenariat avec le Centre national d’études des systèmes scolaires (Cnesco), et en collaboration avec le ministère de l’Education nationale, la rencontre qui est axée sur le thème : «Enseignement et apprentissage des mathématiques au primaire», devra permettre de valoriser les résultats en mathématiques issus des évaluations internationales du Programme d’analyse des systèmes éducatifs de la Confemen (Pasec2019).
Parmi les causes des difficultés des élèves en mathématiques, le secrétaire général de la Confemen évoque «la question de la langue d’enseignement», «la diversité de l’accès selon que l’on soit garçon ou fille», entre autres. Selon lui, «les études ont montré qu’il faut faire un travail à l’amélioration de la formation initiale et continue des enseignants».
En effet, la conférence de consensus en Afrique va aussi permettre «d’élaborer des recommandations consensuelles formulées par un jury d’acteurs de la communauté éducative, composé de la société civile, d’enseignants, de parents d’élèves, d’inspecteurs». Et le Sénégal compte mettre en œuvre ces recommandations.
«Le gouvernement du Sénégal s’est engagé à mettre en place des dispositifs réels, des infrastructures de qualité mais aussi en allant vers la révision des curricula», a fait savoir Khadidiatou Diallo, directrice de cabinet du ministre de l’Education nationale.
Pour sa part, le secrétaire général de la Confemen souligne : «Cette conférence de consensus devrait faire désormais partie intégrante de nos actions avec les pays et constituer une suite logique, après la publication des résultats de évaluations menées par le Pasec».
Au programme de la conférence de consensus, il y a des exposés d’experts sur des pratiques éducatives et pédagogiques. La rencontre qui prend fin ce jeudi 6 décembre, est devenue la première à se tenir sur le continent africain.