LES MATHS ET L’INFORMATIQUE POUR RESOUDRE LES EQUATIONS SOCIALES
L’Ecole doctorale des mathématiques et informatique (Edmi) a débuté, hier, pour trois jours, sa cinquième édition Doctoriales à l’Université Cheikh Anta Diop.
L’Ecole doctorale des mathématiques et informatique (Edmi) a débuté, hier, pour trois jours, sa cinquième édition Doctoriales à l’Université Cheikh Anta Diop. Plusieurs mathématiciens et informaticiens se réunissent pour échanger sur le thème : «Mathématiques, informatique : Progrès, défis et impacts sur la société». Ce mercredi, des spécialistes des deux disciplines ont procédé à la présentation de leurs recherches devant les doctorants.
«Mathématiques, informatique : Progrès, défis et impacts sur la société» est le thème choisi cette année pour la 5ème édition Doctoriales de l’Ecole doctorale de mathématiques et informatique (Edmi) qui a débuté, hier, à l’Ucad. Du 20 au 22 décembre, des mathématiciens et informaticiens vont échanger, avec les étudiants en doctorat à travers des exposés, leurs compétences et connaissances dans ces disciplines mais également parler de leur importance dans la société. Selon le Doyen de la Faculté des Sciences et Techniques de l’Ucad, l’objectif de cette rencontre est de former et d’informer les chercheurs et enseignants-chercheurs pour faire face aux défis, notamment la transformation numérique, la sécurité et le changement climatique. Pour cela, a-t-il ajouté, «il faut davantage former des chercheurs innovants capables de produire de nouvelles connaissances et de développer de nouvelles technologies pour pouvoir sécuriser nos organisations, nos sociétés, nos données et nos systèmes». Le professeur Bassirou Lô, a exhorté le directeur de l’Edmi, Cheikh Thiécoumba Guèye, à aller dans ce sens.
«La fuite des cerveaux affecte beaucoup les sciences»
De son côté, venu représenter le recteur, le Directeur de l’Enseignement supérieur et de l’innovation, Pr Babacar Faye, s’est indigné du départ pour l’Occident de «nos produits finis». «Une bonne partie de nos jeunes chercheurs formés dans ce pays a tendance à quitter pour aller dans d’autres cieux où l’environnement serait beaucoup plus favorable. Cette fuite des cerveaux affecte beaucoup les sciences dures, les mathématiques et l’informatique», a-t-il déploré. D’après lui, pour endiguer ce phénomène, «il faut inviter le monde socioprofessionnel à pouvoir discuter avec eux, identifier leurs demandes en termes de personnes ressources et adapter leurs formations par rapport à cela». Le médecin de formation a également exhorté ses collègues à augmenter le nombre d’étudiants à encadrer dans les différentes structures et à accorder plus d’importance aux questions de recherche qui soient en adéquation avec les problèmes de la société (les problèmes de santé publique). L’Université Cheikh Anta Diop compte au total sept écoles doctorales dont l’Edmi qui totalise actuellement 124 doctorants avec neufs nationalités différentes.