LE TRAVAIL REMARQUABLE DES «CASQUES BLEUES» SENEGALAISES
Stabilisation et maintien de la paix et de la sécurité dans le monde
La féminisation des effectifs pour réduire les inégalités de genre est en marche dans tous les corps habillés militaires et paramilitaires ou presque du Sénégal (Armée, Gendarmerie, Police, Douane, Eaux et Forêts, etc.). Et il ne pouvait en être autrement.
Très actif dans le secteur de la paix et de la sécurité dans le monde, étant un des plus grands contributeurs (il est le 11e pays) de troupes et de personnel de Police aux opérations de maintien de la paix de l'ONU, le Sénégal ne pouvait que se conformer à la nouvelle directive des Nation Unies (ONU). En effet, le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté, en 2000, une Résolution historique sur les femmes, la paix et la sécurité, qui reconnaît pour la première fois qu’il n’y aura jamais de stabilité durable tant que les femmes ne seront pas à la tête des négociations, des efforts d’instauration de la paix et de reconstruction des sociétés ravagées par la guerre.
Pour l’ONU, la capacité des femmes à apaiser les tensions, à favoriser la compréhension et à promouvoir la réconciliation, est reconnue par toute la communauté internationale. Ce qui explique la présence désormais depuis plusieurs années de femmes Jambars et policières sénégalaises dans les contingents de Casques bleus. Mieux, elles ne cessent de jouer les premiers rôles et d’honorer leur pays dans les nombreuses missions de stabilisation et de maintien de la paix de l’ONU où elles sont déployées, notamment SENFPU-MONUSCO, par exemple, qui en est à plusieurs contingents envoyés en République Démocratique du Congo (RDC).
D’ailleurs, c’est pour ses actions louables dans ce pays que le Commandant Seynabou Diouf (du contingent sénégalais de MONUSCO) a reçu le Prix de la policière des Nations Unies en 20219. Elle a été sélectionnée parmi 30 candidatures examinées, provenant de huit (08) missions. Mme Seynabou Diouf, Commandant de la Police nationale du Sénégal a reçu, le 5 novembre 2019, le Prix de la Policière des Nations Unies «pour son travail remarquable qu’elle a accompli au sein de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) à Goma, dans le Nord Kivu».
Responsable du Réseau des femmes de la Police de la MONUSCO qui relie des policières dans des activités de formation, d’accompagnement et de développement professionnels et d’appui mutuel, Mme Diouf a pris d’importantes initiatives qui ont renforcé la Police nationale congolaise. Elle a également assisté des victimes de violences sexuelles au sein du Réseau des femmes de la Police de la MONUSCO. Elle incarne les valeurs et les vertus cardinales de l’ONU. «Elle est un exemple pour nous tous», déclarera le Commissaire Luis Carrilho, Conseiller de Police des Nations Unies.
«IL Y A AUJOURD’HUI AUTANT DE FEMMES QUE D’HOMMES PARMI LES CHEFS OU CHEFS ADJOINTS DE MISSION»
Et le 21 octobre 2021, dans son discours prononcé au cours du débat public tenu par le Conseil de sécurité sur les femmes et la paix et la sécurité, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a demandé d’ouvrir aux femmes la voie à leur participation véritable aux processus de médiation et de paix. Non sans relever que «près de 18% des officiers d’Etat-major et des experts militaires sont aujourd’hui des femmes, contre 8 % en janvier 2018.
Parmi les policiers hors unités constituées, ce taux est passé de 20 à 30%. Jamais autant de femmes n’ont été à la tête de missions des Nations Unies – il y a aujourd’hui autant de femmes que d’hommes parmi les chefs ou chefs adjoints de mission».
Le Prix de la policière des Nations Unies a été créée en 2010 par l’Association internationale des policières pour rendre hommage à la contribution de celles-ci aux opérations de maintien de la paix. «Pour une victime qui a besoin de secours et de protection, rien n’est plus réconfortant que la vue de policières fortes…», a expliqué la ViceSecrétaire générale de l’ONU Asha-Rose Migiro, lors du lancement du Réseau international des policières du maintien de la paix, le 21 août 2011, à Lexington, dans le Kentucky (États-Unis d’Amérique).