Ligue 1: le PSG, réduit à dix, s'impose à Marseille et reste au contact de Monaco
Pourtant réduit à dix pendant une heure, le Paris SG a réussi l'exploit de s'imposer à Marseille (2-1), grâce notamment à un penalty d'Ibrahimovic, pour rester à hauteur de Monaco en tête de la Ligue 1, dimanche en clôture de la 9e journée.
Sévèrement battu à Dortmund (3-0) mardi en Ligue des champions, Marseille de son côté s'incline encore à domicile face à l'un des favoris de la Ligue 1, après sa défaite (2-1) contre Monaco et compte désormais quatre points de retard sur le duo Monaco-PSG.
Une exclusion, de Thiago Motta à la demi-heure de jeu, deux pénalties: le scénario de cet OM/PSG avait encore tout d'un thriller.
Jusque là plutôt équilibré, le match basculait une première fois à la 30e minute: à la suite d'une balle anodine de Payet, Thiago Motta, à l'intérieur de la surface de réparation mais sans aucune pression, ratait un contrôle de la tête. Mathieu Valbuena, qui avait bien suivi, était plus prompt sur le ballon et Thiago Motta en retard frappait le pied de l'international français. L'arbitre Clément Turpin infligeait une double peine au Parisien: un carton rouge sèvère et un penalty. Il s'agissait au passage du 18e carton rouge sorti par M. Turpin en 26 matches depuis la saison dernière, soit le record en Ligue 1.
André Ayew, déjà buteur à Lorient (2-0), ne se faisait pas prier pour donner l'avantage à Marseille (1-0, 34).
En supériorité numérique, Marseille n'était pas pour autant maître du jeu. Et c'est au contraire Paris, grâce à une grande fluidité entre les lignes, qui prenait le jeu à son compte.
Après l'exclusion de son défenseur italien, Laurent Blanc repositionnait son équipe en faisant sortir un attaquant, Lavezzi, pour un milieu de terrain, Adrien Rabiot.
Incapable de s'imposer, Marseille, qui subissait trop et où Imbula n'avait pas son rendement habituel, finissait par voir les Parisiens revenir à leur hauteur juste avant la pause. Ibrahimovic aux 30 mètres, décalait Van der Wiel côté droit. Le défenseur latéral néerlandais qu'aucun Marseillais ne venait gêner, adressait un centre pour son homologue Maxwell qui trompait de la tête Steve Mandanda, en retard dans sa sortie (1-1, 45).
Marseille pouvait s'en vouloir de ne pas virer en tête. Avant le penalty d'Ayew, les Olympiens auraient même déjà pu prendre l'avantage sans un double sauvetage de Sirigu devant Jordan Ayew puis Valbuena (20) puis sur une reprise mal négociée par le même Jordan Ayew, à la suite d'un centre de Fanni, qui avait facilement pris le dessus sur Maxwell.
Avenir radieux pour le PSG
A la reprise, Marseille ne profitait toujours pas de sa supérioté numérique. Jordan Ayew, préféré en attaque à André-Pierre Gignac, juste remis d'une blessure au gros orteil, avait du mal à se mettre en position.
L'OM s'en remettait donc comme souvent à l'infatigable travail de Valbuena et à quelques coups de patte de Dimitri Payet, comme sur ce tir puissant de 25 m détourné avec un peu de chance par Sirigu (62).
Mais c'est bien le PSG, impressionnant dans ses passes à dix et dans sa maîtrise collective, qui allait bénéficier d'un autre coup du sort: M. Turpin sifflait son 2e pénalty de la soirée pour une faute dans la surface d'André Ayew sur Marquinhos, alors qu'il n'y avait aucun péril immédiat.
Ibrahimovic s'avançait et trompait Mandanda (2-1, 66).
Malgré les entrées de Gignac et de Kahlifa, l'OM continuait de buter sur la solide défense parisienne.
Déjà battu à trois reprises la saison dernière par les Parisiens toutes compétitions condonfues, l'OM, qui ne s'est plus imposé face au PSG depuis novembre 2011 au Vélodrome (3-0), s'inclinait une nouvelle fois.
Un coup d'arrêt pour l'OM qui restait sur deux vicotires et deux nuls.
Pour le PSG, après le beau succès face au Benfica mercredi en C1, l'avenir est radieux. Et le duel promis avec Monaco aura bien lieu.