LE BACHELIER GRUGE SA TANTE POUR PAYER UNE INSCRIPTION DANS UNE UNIVERSITE A TOULON
FAUX EN ECRITURE PRIVEE DE BANQUE, ABUS DE CONFIANCE
La fin justifie-t-elle les moyens ? Cette question mérite d’être posée à Cheikh. O. Ndoye qui est comparu vendredi dernier à la barre pour les délits de faux en écritures privées de banque et d'abus de confiance. Sa malchance aura été de gruger sa tante pour payer une inscription dans une université à Toulon.
Une tante qui solde ses comptes avec son neveu devant la barre. C'est ce à quoi, nous avons assisté vendredi au tribunal des flagrants délits de Dakar pour les délits de faux en écritures privées de banque et d'abus de confiance. Ce dernier qui désirait poursuivre ses études à Toulon a abusé de la confiance de sa tante pour arriver à ses fins.
Bachelier, depuis deux ans, Cheikh O. Ndoye n'a rien trouvé de mieux à faire que d’abuser de la confiance de sa tante A. Sy pour payer une inscription dans une université à Toulon.
En effet, c'est un chèque de 750.000 de francs Cfa qui est l'origine du problème. Devant la barre, la dame A. Sy qui vivait à l'étranger explique qu'à chaque fois qu'elle vient à Dakar, c'est son neveu qui lui cherche un logement, soit une auberge ou une maison. «La dernière fois que je suis venue, je suis arrivée un samedi. Il a cherché une maison pour moi. Dès le dimanche, il a commencé à me demander l'argent du loyer», dit-elle. Ainsi poursuit-elle : «Je suis allée au Gab pour récupérer de l’argent, mais il y avait un problème de réseau. C'est la raison pour laquelle je lui ai fait un chèque de 150.000 de francs Cfa.
Comme c'est mon neveu et c'est moi qui l'ai éduqué, je lui fais entièrement confiance». Ce n'est qu'après, explique la dame, qu’elle a été informée par la banque que c'est la somme de 750.000 FCFA qui avait été retirée. «Quand je l'ai interpellé, il m’a rétorqué qu'il n'a retiré que 150.000 de francs Cfa. Quand je lui ai demandé le reçu, il m'a dit qu'il l'avait jeté».
Seulement, quelque temps après, la dame a appris par le biais des amis de son neveu qu'il a acheté un téléphone portable d'une valeur de 380.000 francs et des tissus bazin. «Il m'a aussi dit qu'il avait envoyé la somme à une université à Toulon pour payer une inscription. Je lui demandé de m'apporter les preuves pour que je puisse lui pardonner. Mais il ne l'a pas fait. J'ai tout fait pour qu'il rembourse l'argent ou qu'il dise la vérité pour ne pas en arriver là, mais il ne l'a pas fait. C'est pourquoi j'ai fini par porter plainte contre lui», confie-t-elle
Devant la barre, Ch. O. Ndoye a reconnu avoir modifié les écritures du chèque. «J'ai changé le 1 en 7. Pour avoir 750.000 francs. Je reconnais les faits. Seulement, j'étais dans le besoin. J'ai obtenu mon bac depuis deux ans et je n'étudie pas. C'est juste le désir de poursuivre mes études supérieures qui m'a poussé à commettre un tel acte. Je le regrette beaucoup», a dit le prévenu.