ROSE ANGELE FAYE, FEMME D’ACTIONS ET DE GRÂCES
Le Sénégal et l’Afrique tiennent en Rose-Angèle Faye, une dame qui c’est sûr, veut concrétiser ses rêves pour ceux qu’elle aime, et auxquels elle dit tous les jours que l’on « peut viser la lune et atteindre les étoiles »
Cette « Journée des Droits de la Femme » célébré ce 8 mai interroge tous les sénégalais sur la place qu’ils donnent aux femmes de ce pays, qu’elles soient leurs épouses, leurs mères, sœurs ou collègues dans la vie de notre pays. Cependant, certaines d’entre elles portent le flambeau de cette cause partout où elles agissent, et travaillent à cette émergence de notre Sénégal tant appelée des vœux de nos dirigeants, et travaillent à aider leurs concitoyens avec discrétion mais efficacité, notamment dans le domaine de la santé et de l’éducation. C’est le cas de Madame Rose-Angèle Faye, dont nous dressons ici le portrait.
Raconter l’histoire de cette femme singulière et attachante, est un pur bonheur, agrémenté du sentiment ludique de jouer comme à « saute-moutons » en voulant évoquer un parcours jalonné de curiosités revendiquées, de culot assumé, de volonté assurée, et d’un réjouissant savoir-faire. Rose-Angèle Faye, c’est avant tout une histoire de racines et d’ailes qui l’ont portée vers des ailleurs fécondants.
Son port d’ancrage est choisi et ce sera Yenguélé, village niché au cœur du Sine. Les parents, dont le papa enseigne alors, sont appelés à traverser le Sénégal du Sud au Nord où la jeune Rose exhibe ses pétales au Poulhar et à d’autres langues des terroirs habités. Alors, elle va dérouler le cursus d’une belle élève, dont le curriculum serait une litanie d’excellence, et qu’il est plus juste de voir comme la sculpture de l’écrin qui va abriter ses rêves. Du Lycée d’Excellence Mariama Bâ à Gorée jusqu’à l’école de Commerce de Nancy, elle sait que pour « faire », il lui faudra « pouvoir », et s’arme, en polyglotte, du russe et de l’anglais. Les yeux ronds ouverts sur le Monde, elle s’abreuve d’universalité, forge les outils qui vont dessiner son parcours, et capitalise ses émerveillements. Elle sait aussi que quand le Monde est méchant et qu’on veut le changer, il convient d’en faire une affaire personnelle. Elle s’en donne alors les moyens et vouera son énergie créatrice à endurcir sa colonne vertébrale et à respecter son serment au bénéfice de Yenguélé, aux confins de Fatick, havre de paix pour 1 300 habitants. « Le port de mes éternels retours », dit-elle, conciliant sans soucis les deux parties de sa vie, arguant que « l’avenue Montaigne où elle a ses bureaux est pareille que Yenguélé ». Sur son seul nom, et sur la confiance qu’elle suscite, elle aimante les actes de générosité et fédère l’engagement de ses amis et de ses réseaux, pour équiper des structures sanitaires en matériels médicaux, dans de nombreuses contrées du Sénégal. « C’est mon devoir de remboursement », souligne, sereine, celle qui est partie faire ses études supérieures avec une bourse de 297 euros.
Encouragée dans ses actions humanitaires par l’organisation non gouvernementale française «Hôpital assistance international», elle obtient pour l’Hôpital Militaire de Ouakam à Dakar pour un milliard de matériel médical et paramédical. Rose-Angèle Faye travaille aussi avec l’Hôpital Principal de Dakar, administré avec sérieux, compétences et détermination par les Forces Armées du Sénégal. A travers ces expériences humanitaires bien menées, elle a tissé un lien très fort avec les militaires sénégalais, dont elle ne cesse de dire l’importance dans la cohésion de notre nation. La ville Sainte de Tivavouane reçoit de Rose-Angèle Faye un important lot de matériel médical. Son activité humanitaire rencontre l’œcuménique. Serigne Habib Sy Mansour, porte-parole de la Tidjanya, a ainsi souligné que «ce geste très noble provient d’une fille de l’église à l’endroit des musulmans», avant d’affirmer que «cela symbolise la belle entente qui lie chrétiens et musulmans au Sunugaal et qui facilite le dialogue inter-religieux.
Bien évidemment, les plus hautes autorités du Sénégal adhèrent aux actions humanitaires de Rose-Angèle et la soutiennent dans toutes ses initiatives, surtout lorsque celles-ci honorent le Sénégal et son histoire. Cette dame ne faisant rien de banal, a encore innové en faisant à son papa Joe Latyr Faye, le sublime cadeau de lancer au mois de janvier dernier, son livre sur « L’Histoire du Sine d’Hier », dans une communauté rurale, au cœur du Royaume Sérère, en présence, excusez du peu, du chef de l’état sénégalais, le Président Macky Sall, il est vrai natif de la région. Cela démontre juste que c’est parce qu’elle sait donner, qu’elle reçoit aussi tant de grâces.
Le Sénégal et l’Afrique tiennent en Rose-Angèle Faye, une dame qui c’est sûr, veut concrétiser ses rêves pour ceux qu’elle aime, et auxquels elle dit tous les jours que l’on « peut viser la lune et atteindre les étoiles ». Une véritable « Dame de Faire ». Puisqu’on vous le dit…