EN COULISSES : ENQUETE DE CE VENDREDI 25 OCTOBRE
Casamance : État et MFDC invités à ''formaliser le cessez-le-feu précaire''
Des femmes ont appelé, jeudi à Oulampane (Bignona), l’État du Sénégal et le Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC, rébellion) à ''formaliser le cessez-le-feu précaire'' constaté depuis quelques mois dans la région sud du pays. L'appel a été lancé jeudi, par des militantes du Comité régional de solidarité des femmes pour la paix en Casamance (USOFO- RAL). Elles ont choisi la célébration de la Journée internationale de la femme rurale pour déclarer dans un texte rendu public : ''Nous appelons l’État du Sénégal et le MFDC à formaliser ce cessez-le-feu précaire qui est certes une manifestation de la volonté des deux parties à négocier, mais qui ne nous rassure pas complètement.'' Et à les en croire, ''les facilitateurs qui ont la confiance des parties prenantes au conflit ont à créer des conditions pour se parler et harmoniser les démarches pour se hâter vers la table des négociations''. Ces braves femmes, en provenance d'Adéane, de Nyassia, d'Enampore, de Ziguinchor et de la Gambie, à l'avant-garde du combat pour une paix définitive en Casamance, ont insisté, persistant même : ''Nous ne voulons plus juste des déclarations d’intention. Nous voulons des actes plus concrets. Que l’État ou le MFDC proposent des dates, un calendrier, qu'on sente réellement des avancées''.
Distribution de l'eau : Report de la pose de la pièce de rechange de Keur Momar Sarr à mardi
A l'arrivée à Dakar, dimanche der- nier, de la pièce de rechange à installer sur la conduite de la Sénégalaise des eaux à l'Usine de Keur Momar Sarr, située à 200 km de là, le ministre de l'Hydraulique et de l'Assainissement, Pape Diouf, avait annoncé sur la RTS une campagne de communication qui accompagnerait la période d'incertitudes dans la distribution due à la pose de ladite pièce. Or, rien n'a filtré de ce qui se joue à Keur Momar Sarr où la pièce est bien arrivée. Initialement prévue ce vendredi, la pose de la pièce de rechange aurait été repoussée à mardi prochain, 29 octobre, selon une information relayée par la RFM. L'opération durerait trois jours, jusqu'au 1er novembre. En tout cas, la sensibilité de la denrée requiert de la part de la SDE, de la SONES et du ministère de tutelle, une sollicitude de tous les instants à l'endroit des populations qui ne voudraient pour rien au monde revivre les affres de la pénurie d'il y a une dizaine de jours.
Le SAES fait la critique du dernier congrès de l'UNSAS
Dans le tourbillon des renouvellements à l'Union nationale des syndicats autonomes du Sénégal (UNSAS), le Syndicat autonome de l'enseignement supérieur (SAES) a fustigé la motion introduite par les jeunes de la Centrale pour réélire Mademba Sock au secrétariat général lors de leur 2e congrès tenu les 28 et 29 septembre. Dans un communiqué parvenu à Enquête, le syndicat a dit ''regretter la motion superfétatoire des jeunes demandant la réélection du camarade Secrétaire général Mademba Sock dès lors que cette question était déjà réglée par le consensus susmentionné''. Le SAES a aussi déploré, dans le même texte, le ''spectacle lamentable des cérémonies d’ouverture et de clôture du congrès qui rappelle les sombres moments de l’histoire politique et syndicale du Sénégal que les vrais démocrates ne souhaitent plus voir''. Par ailleurs, ils ont condamné ''l’immixtion malheureuse et malvenue'' du ministre de la Fonction publique, du Travail, du Dialogue social et des Organisations professionnelles dans les affaires internes de l’UNSAS''. Selon les camarades de Seydi Ababacar Ndiaye, le ministre a outre- passé son rôle qui devait se limiter à présider la cérémonie d’ouverture plutôt que ''d’entériner l’élection d’un Secrétaire général au début d’un congrès'', ont-ils dénoncé dans le texte.
Tchad : Amnesty International met Deby et Habré dans le même sac
Le nouveau rapport de Amnesty International, publié hier à Dakar, révèle que les homicides, les disparitions, les détentions illégales et les arrestations arbitraires de détracteurs sont monnaie courante au Tchad. L'organisme invite la communauté internationale à traduire en justice Idriss Deby et Hissein Habré, afin d’instaurer un État de droit au Tchad. Fruit d'une mission envoyée au Tchad en 2013 et d'autres missions précédentes, le rapport a révélé des homicides, des disparitions, des détentions illégales et des arrestations arbitraires de détracteurs. Le rapport indique que ces pratiques ne datent pas d'aujourd'hui, dans le pays de Idriss Deby. Selon Amnesty International, le gouvernement tchadien utilise les arrestations arbitraires et la détention sans inculpation, ni procès, pour réduire au silence ceux qui critiquent, notamment les opposants politiques réels ou présumés, les journalistes, les défenseurs des droits humains, les syndicalistes et les étudiants.