"LE CFA EST UN MANQUE DE RESPECT DE PARIS ENVERS L'AFRIQUE"
«Le développement et l’avenir de l’État passent nécessairement par le retrait du franc CFA», a déclaré le député nigérien Oumarou Abdourahamane dans un entretien à Sputnik en marge du Forum économique international de Yalta
«Le développement et l’avenir de l’État passent nécessairement par le retrait du franc CFA», a déclaré le député nigérien Oumarou Abdourahamane dans un entretien à Sputnik en marge du Forum économique international de Yalta. Il a confié que le Niger se tournait vers la Russie pour «développer une coopération gagnant-gagnant».
Le député de l'Assemblée nationale du Niger Oumarou Abdourahamane a accordé un entretien à Sputnik dans le cadre du 5e Forum économique international de Yalta qui s'est déroulé du 18 au 20 avril 2019 en Crimée. Il a parlé des enjeux de la coopération avec la Russie ainsi que des problèmes actuels que rencontrait le Niger.
Ainsi, M. Abdourahamane a déclaré que «les pays africains doivent diversifier leurs partenaires», ce qui explique notamment son arrivée en Crimée. En effet, «la Russie peut aussi apporter beaucoup» au développement du continent africain.
«Nous sommes obligés de nous tourner vers des gens sérieux, vers des États sérieux qui pourront nous aider à développer une coopération gagnant-gagnant. Là où la Russie pourra gagner et le Niger aussi pourra gagner», a-t-il poursuivi.
Toujours concernant l'avenir de son pays, le député a abordé le sujet du franc CFA, «une monnaie qui est imprimée en France, qui est garantie par la France», mais qui ne peut être utilisée et même échangée à l'étranger.
«Donc, vous voyez un peu, il y a un manque de respect. Le nom aussi qui tire sa source de la colonisation», a-t-il ajouté, insistant sur le fait que «le développement et l'avenir de l'État passent nécessairement par le retrait du franc CFA».
L'homme politique nigérien a également déploré le fait que les pays africains soient «très-très-très riches et les populations très-très-très pauvres» car ils n'ont pas accès à leur argent.
«Si les richesses étaient distribuées normalement, si les investissements se faisaient normalement, il y aurait du travail pour tous les jeunes et personne ne voudrait quitter son pays pour aller ailleurs», a conclu M.Abdourahamane qui prône «la vraie indépendance» pour son pays.