«PERSONNE NE ME FERA DEVIER DE MON CHEMIN ET PERSONNE NE M’IMPOSERA SON AGENDA»
Accusé de mauvaise gestion à la Senelec dont il a occupé la direction générale, Mouhamadou Makhtar Cissé a profité de sa rencontre avec ses sympathisants du Walo pour riposter.
Depuis l’annonce de la hausse du prix de l’électricité, le ministre de l’Energie et du Pétrole Mouhamadou Makhtar Cissé, qui avait dirigé la Senelec, est la cible de virulentes attaques. L’opinion l’accuse en effet de mauvaise gestion à la Senelec. Il s’est fendu d’un communiqué pour se défendre et mettre en garde ses détracteurs.
Cible de nombreuses attaques depuis l’annonce de la hausse du coût de l’électricité, le ministre de l’Energie se rebiffe enfin. Accusé de mauvaise gestion à la Senelec dont il a occupé la direction générale, Mouhamadou Makhtar Cissé a profité de sa rencontre avec ses sympathisants du Walo pour riposter.
Face à ses partisans qu’il a remerciés, il a qualifié de cabale les griefs soulevés à son encontre. «Des réponses appropriées existent ; vous en avez livré une partie. Continuez à maintenir la mobilisation pour que jamais le mensonge, la calomnie et la pure méchanceté ne triomphent. Ce combat n’est pas le mien, il est celui de l’homme contre le mal», a-t-il martelé.
Estimant que Sénégal et les Sénégalais méritent tous les sacrifices, il annonce que le reste sera dit en temps opportun. « Mon agenda est clair : rester aligné derrière le président de la République dans la rigueur et la loyauté que m’impose sa confiance. Personne ne me fera dévier de ce chemin qui est celui de l’honneur. Personne ne m’imposera son propre agenda », clame-t-il en soldant ainsi ses comptes avec ses adversaires.
Après avoir bénéficié du soutien des cadres de Senelec, Mouhamadou Makhtar Cissé affirme que la boîte vend bel et bien de l’électricité à la Gambie, parfois au Mali et en achète aussi parfois à la Mauritanie. « C’est le cas de la Côte d’Ivoire, première économie de l’Uemoa, qui n’a pas encore atteint l’accès universel, mais vend du courant au Mali et à la Sierra Leone et en achète au Ghana.
Tous les pays qui le peuvent installent plus de capacité de production que leurs besoins immédiats pour anticiper la demande sans cesse croissante, prévoir des périodes d’arrêt pour entretien ainsi que les aléas des pannes. Senelec a défini une norme N-2 pour assurer la continuité et la qualité du service : pouvoir assurer le service même si deux des groupes les plus puissants de son parc s’arrêtent pour une raison de panne ou un besoin d’entretien. La norme aurait pu être N-1.
Tout est question de l’exigence de qualité que vous voulez pour vos clients », expliquent les cadres de la Senelec. Si aucun de ces aléas ne se réalise, soutiennent-ils, Senelec dispose d’une production supérieure aux besoins de la partie du Sénégal déjà électrifiée pour vendre le surplus aux voisins qui le souhaitent. « C’est déjà arrivé avec le Mali. C’est encore le cas avec la Gambie. Les échanges sont la norme des réseaux interconnectés, parce que l’énergie produite en surplus ne peut être stockée comme l’eau. Cela permet de gagner des parts de marché comme pour toute entreprise et de contribuer à amortir ses investissements.» Ils estiment que si leurs propos entraient dans le cadre d’une opération de communication, un démenti de la Gambie serait tombé depuis fort longtemps.