DIRIGEANTS ARABES ET AFRICAINS VEULENT UNE COOPERATION PLUS FORTE
Koweït City, 20 nov (APS) - Le 3e sommet afro-arabe s'est terminé mercredi à Koweït City par une déclaration en faveur du renforcement de la coopération entre l’Afrique et le monde arabe dans tous les domaines, notamment les échanges, les investissements et le resserrement des relations diplomatiques.
Adoptée par les chefs d’Etat et de gouvernement des pays de l’Union africaine et de la Ligue arabe, cette déclaration dite de Koweït City a été rendue publique lors de la cérémonie de clôture du sommet.
Concernant les aspects économiques, les dirigeants arabes et africains ont convenu de ''créer les conditions nécessaires pour favoriser et faciliter l'investissement dans les pays africains et arables''.
Sur ce même plan, ils ont réaffirmé ''la nécessité d'augmenter le volume des échanges et les flux d'investissements entre les deux régions, et d'appuyer les initiatives en cours en faveur du développement industriel, afin de lutter contre la pauvreté et de créer l'emploi à nos populations de jeunes''.
Ils ont aussi retenu l’idée de "renforcer la coopération et faciliter l’investissement dans le domaine de l’énergie, afin de développer conjointement les sources d’énergie nouvelles et renouvelables, et d’améliorer l’accès aux services énergétiques modernes, fiables et abordables dans les deux régions".
Les institutions financières africaines et arabes et d’autres sont invitées à "appuyer l’accélération du commerce interrégional Afrique-Monde arabe, conformément au Plan d’action conjoint 2011-2016" de l'Union africaine et de la Ligue arabe.
La déclaration met aussi en exergue la volonté des dirigeants africains et arabes de "renforcer la coopération concernant le développement rural, le développement agricole et la sécurité alimentaire".
Les dirigeants des pays de la Ligue arabe et de l'Union africaine n’ont pas omis de mettre en évidence leur envie de mieux coopérer dans les domaines des infrastructures et de l’éducation.
S’agissant de la diplomatie, ils se sont engagés à "promouvoir la coopération Sud-Sud, entre l’Afrique et le monde arabe, et à établir des relations plus étroites entre les gouvernements et les peuples des deux régions, par le biais de visites et de consultations fréquentes, à tous les niveaux".
Le texte souligne par ailleurs leur souci de "renforcer les relations diplomatiques et consulaires entre les pays africains et les pays arabes, par des consultations régulières entre les missions diplomatiques, auprès des Nations unies et d’autres organisations régionales et internationales […] en vue d’harmoniser les positions et, le cas échéant, élaborer des politiques d’intérêt mutuel".
Les dirigeants ont ainsi décidé de ''coordonner'' leurs positions ''dans les négociations multilatérales [...] afin de parvenir à des résultats équilibrés à la 9e conférence ministérielle de l'Organisation mondiale du commerce (OMC)''.
Ils ont aussi réaffirmé leur "ferme engagement pour une réforme globale du système des Nations unies, en particulier du Conseil de sécurité, afin qu’il reflète les réalités internationales actuelles et soit plus représentatif et équilibré, plus démocratique, plus efficace et équitable". Dirigeants africains et du monde arabe ont promis de "coordonner leur position, à cet égard".