IL FAUT UN LEADERSHIP COLLECTIF POUR ACCOMPAGNER LES AFRICAINS DANS UN PROCESSUS DE DEMOCRATISATION APAISE
ABDOU LATIF COULIBALY, MINISTRE DE LA BONNE GOUVERNANCE
Le ministre de la bonne gouvernance, chargé des relations avec les institutions, et porte-parole du gouvernement, Abdou Latif Coulibaly, présidait hier la cérémonie de clôture de la rencontre sur la gouvernance. il a soutenu que l’Afrique n’a pas de problèmes économiques, mais plutôt un sérieux problème de gouvernance et de leadership.
« L’Afrique n’a pas de problèmes économiques mais un grave problème de gouvernance et de leadership ». C’est la conviction du ministre Abdou Latif Coulibaly qui présidait hier, la cérémonie de clôture du dialogue annuel de haut niveau sur la gouvernance et la démocratie en Afrique. Le porte-parole du gouvernement a ainsi vivement félicité le département des affaires politiques de la Commission de l’Ua et ses partenaires pour avoir pris l’initiative d’organiser des consultations de haut niveau sur la gouvernance et la démocratie en Afrique. Il a magnifié l’importance de cette rencontre et de ses résultats en termes de propositions concrètes pour tracer le cadre institutionnel et juridique devant accompagner la transformation économique et sociale de notre continent.
Parlant des enseignements tirés de cette rencontre, Abdoulatif Coulibaly a estimé qu’il est important de disposer d’indicateurs robustes et fiables pour mesurer, annuellement, les progrès accomplis par les Etats en constitutionnalisme et en Etat de droit. Il a cité en exemple l’Indice Mo Ibrahim de la gouvernance en Afrique. M. Coulibaly a souligné la nécessité pour l’ensemble des pays africains de mettre en oeuvre le dispositif normatif continental garantissant le respect de l’ordre constitutionnel et de l’Etat de droit, à savoir la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance.
Le porte-parole du gouvernement plaide aussi pour un leadership collectif afin d’accompagner les peuples africains dans un processus de démocratisation apaisé et inclusif. Il n’a pas occulté le rôle central que doivent jouer l’Union africaine et le Mécanisme africain d’évaluation des pairs (Maep) dans le renforcement de l’ordre constitutionnel et de l’Etat de droit dans le continent.
Il a réitéré la volonté de la République du Sénégal d’accueillir, l’année prochaine, la 3ème édition des « Consultations de haut niveau sur la gouvernance et la démocratie en Afrique ». Dans cette perspective, le porte-parole du gouvernement a invité le l’Ua à retenir rapidement la thématique, le contenu et la date d’organisation. Le président de la Fondation Mo Ibrahim, Abdoulie Janneh, a soutenu que les résultats escomptés ont été largement atteints. De cette rencontre, il a dit avoir retenu trois choses : la nécessité d’une évaluation annuelle de l’Etat de droit en Afrique, l’introduction de mécanismes de limitation des mandats et la mise sur pied d’un dispositif d’alerte et de prévention des conflits.
Quant au Dr Aisha Abdullahi de l’Ua, elle a insisté pour la promotion et la ratification de la Charte africaine de la gouvernance et de la démocratie.