LE PÔLE DES NON-ALIGNÉS PROPOSE CINQ MILLIONS FCFA MONTANT POUR LA CAUTION AUX LEGISLATIVES
Dans le cadre des avis consultatifs en vue de la fixation du montant de la caution pour les élections législatives du 31 juillet 2022, une rencontre est prévue demain à l’hôtel Ngor Diarama.
Les élections législatives sont fixées pour le 31 juillet 2022. En attendant cette échéance, différents actes préparatoires sont posés par les autorités chargées de l’organisation du scrutin et parmi lesquels la fixation de la caution. Si en 2017, le montant était de quinze millions, le pôle des non-alignés propose qu’il soit réduit à cinq millions FCFA.
Dans le cadre des avis consultatifs en vue de la fixation du montant de la caution pour les élections législatives du 31 juillet 2022, une rencontre est prévue demain à l’hôtel Ngor Diarama. A en croire une note parvenue hier à «L’As», chaque pôle ou coalitions de partis politiques (majorité, opposition et non-aligné) aura trois représentants pour observer les mesures barrières liées à la pandémie à coronavirus. «Les partis n’appartenant à aucun de ces pôles ; de même que les entités regroupant des personnes indépendantes sont priés de se faire représenter par une seule personne», lit-on dans le communiqué.
Joint par «L’As», le coordonnateur du pôle des non-alignés, Déthié Faye, a indiqué que cet exercice est une formalité légale qui devrait permettre au ministre de l’Intérieur de prendre en compte les avis motivés des acteurs politiques avant de fixer le montant de la caution. «Chaque entité pourra donner son avis et proposer un montant», souligne-t-il avant d’indiquer que la caution ne devrait pas, en toute logique, dépasser cette année cinq millions. Il faut noter qu’en 2017, le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique avait fixé la caution à quinze millions de nos francs. Une somme qui était versée sous forme de chèque et non en espèce à déposer à la Caisse de Dépôt et de Consignation (CDC). Il était également prévu que le mandataire qui dépose le chèque soit muni d’un acte de désignation de son parti ou de son organisation. On se rappelle que la somme des 15 millions Fcfa n’avait pas empêché la floraison des candidatures avec plus de quarante listes enregistrées. A la question de savoir si les cinq millions ne risquent-ils pas de nous faire revivre le même phénomène qu’en 2017, Déthié Faye rétorque que le parrainage sera là pour constituer un second filtre. «Le parrainage se chargera d’éliminer certaines listes», renchérit-il.
A en croire toujours Monsieur Faye, la caution des cinq millions Fcfa devrait être symbolique, si on ne veut pas promouvoir une démocratie censitaire. Il faut relever que le parrainage a été vivement contesté lors de la présidentielle de 2019 avec de nombreuses candidatures rejetées. D’ailleurs, certains candidats avaient attaqué ces décisions devant le conseil constitutionnel en vain. Et pour les élections législatives, il y aura à coup sûr des contestations d’autant que le comité chargé de valider les parrainages n’est pas une juridiction à l’instar du conseil constitutionnel pour la présidentielle. En effet, pour les élections législatives, cette tâche reviendra à une cellule logée au niveau du ministère de l’Intérieur et qui regroupe les principaux acteurs du processus électoral.