POUR PLUS DE MOYENS POUR LES DROITS DES FEMMES
Les budgets nationaux devront être restructurés en vue d’établir des benchmarks traçables mettant en évidence les investissements particulièrement dédiés aux femmes dans les domaines-clé
Tous les ans, le 8 mars replace les femmes – la moitié du ciel – au cœur de l’actualité, pour cette seule et unique journée qui leur est internationalement dédiée. Une fois encore, gouvernants, médias et bien-pensants rappellent la place importante qu’elles occupent dans la société africaine, leur rôle central dans la famille, leur complémentarité indispensable à l’homme et tutti quanti.
Miser sur les femmes
Il va pourtant falloir accélérer la cadence de l’avancement de leurs droits, dans un contexte post-Covid qui révèle une gestion de la pandémie somme toute concluante, le continent n’ayant pas enregistré ces millions de morts que lui prédisaient de nombreux oiseaux de mauvaise augure. En effet, les gouvernements africains ont su mettre à profit leurs expérience et expertise vieilles de plusieurs décennies en matière de lutte contre les épidémies.
Il va falloir renforcer cette confiance en nous pour relancer au plus vite nos machines économiques et donner une nouvelle impulsion à notre développement durable. Pour ce faire, nos dirigeants devront miser sur les femmes en transformant encore plus vite leurs conditions de vie et en leur ouvrant toutes les opportunités qui feront d’elles de véritables actrices de l’émergence économique et sociale de notre continent.
Il est indéniable que les droits des femmes ont connu une progression importante durant ces dernières décennies, grâce au travail inlassable des associations et des mouvements féminins. Ils ont incontestablement fait évoluer les mentalités et influencé les États, qui ont davantage investi dans l’éducation des filles, la santé de la mère et de l’enfant, et ont favorisé l’implication des femmes dans les instances de décision avec des résultats tangibles.
Au Sénégal, par exemple, depuis deux ans, une petite révolution passe inaperçue : pour le concours de l’entrée en classe de sixième consacrant la fin de l’école primaire et l’accès au collège d’éducation moyen secondaire, il y a eu plus de filles présentées à l’examen que de garçons.