«LE SÉNÉGAL A PRIS EN MAIN SA SÉCURITÉ MARITIME»
Selon le Contre-amiral Oumar Wade, chef d’état-major armée de mer, Le Sénégal est prêt à faire face à tous les défis liés à sa sécurité maritime, mais aussi de mener à bien la lutte contre l’émigration clandestine
Les défis en mer ainsi que la lutte contre l’émigration clandestine font partie des sujets au menu durant deux jours d’un symposium organisé par la Marine nationale dans le cadre du CORMORAF. Une sécurité maritime que le Sénégal a prise en main, selon le chef d’Etat-major de l’armée de mer, le contre-amiral Oumar Wade.
Le Sénégal est prêt à faire face à tous les défis liés à sa sécurité maritime, mais aussi de mener à bien la lutte contre l’émigration clandestine. Selon le contre-amiral, Oumar Wade, chef d’état-major de l’Armée de l’Air, notre pays, à l’image de beaucoup de pays côtiers, a pris en main sa sécurité maritime. ’’Le Sénégal comme tous autres pays côtiers prend en main sa sécurité maritime. Il le fait en utilisant l’apport de ses partenaires, c’est-à-dire en entraînant ce qui fait le cœur d’une marine, à savoir les ressources humaines. Pour nous, le pilier principal de cette sécurisation passe par l’instruction, la formation et l’entretien des capacités acquises à l’école’’, a déclaré Wade. Hier, lors de la cérémonie d’ouverture du Symposium des leaders d’infanterie navals (NILS), le patron de l’Armée de mer a soutenu que le Sénégal, avec ses 700 km de côtes, ne peut pas être épargné des défis en mer auxquels il fait face comme tous les autres pays ayant des côtes. « Nous prenons bien en compte ces défis depuis l’existence de la marine nationale dans les années 90 », a fait savoir le contre-amiral. Et pour arriver à assurer cette sécurité maritime, la Marine nationale a pris en compte un bon nombre de préoccupations.
Il s’agit, selon le contre-amiral Wade, d’abord de s’assurer que le Sénégal a une connaissance de son domaine maritime, ce qui suppose de connaître exactement l’état du trafic, de s’assurer aussi que tous les bateaux y exerçant ont toutes les autorisations nécessaires. « Il nous faut aussi être au niveau des communautés qui y travaillent comme nous le faisons à Saint-Louis et à Elinkine où nous avons des bases », a déclaré Wade. Une présence à coté des acteurs peut donner de bons résultats, car elle permet aux éléments de la marine nationale d’avoir l’essentiel de l’information dont elle a besoin. Il faut également des moyens de surveillance modernes que les qutorités ont mis à la disposition de la marine.
ÉMIGRATION CLANDESTINE : « Si la prévention ne marche pas, il faut intervenir »
C’est ainsi que des avions, aéronefs et autres radars seront utilisés pour sécuriser notre espace maritime. A cela s’ajoute une connaissance humaine des acteurs de la mer. ’’C’est en alliant ces deux aspects que nous arrivons à faire de la bonne surveillance. Une fois que vous avez bien surveillé, il faut maintenant intervenir avec des moyens d’intervention mis à notre disposition par l’Etat qui a fait beaucoup d’efforts sur ce plan’’, s’est félicité le chef d’état-major de la marine nationale.
Le contre-amiral Oumar Wade a aussi évoqué, lors de cette cérémonie d’ouverture, le plan de lutte contre l’émigration clandestine. Pour lui, la marine nationale est dans la phase d’interdiction et derrière, il y a un travail à faire à terre auquel l’armée de l’air prend part avec différents acteurs dans le cadre de la prévention. ’’Si la prévention ne marche pas, il faut intervenir, un domaine de compétence de la marine. C’est une affaire combinée entre la Marine et les autres acteurs qui permett d’empêcher les départs en mer de manière clandestine qui ont repris ces derniers temps’’, a fait savoir Wade.
Des représentants de 34 pays africains et européens participent à ce symposium de deux jours, selon les organisateurs. Il a pour objectifs, entre autres, de constituer une plateforme de discussions sur l’emploi des moyens opérationnels adéquats par les marines afin de contrer les différents fléaux sécuritaires en mer et dans le milieu fluvial. Cette rencontre de deux jours a enregistré la participation de 34 pays africains et européens pour 64 participants au total. On note également la présence à Dakar pour ce symposium du général de division Tracy King, commandant de l’US Marine Corps pour l’Afrique (US MARFORAF).