SAARABAA LA COVID-19 EXISTE JE l’AI RENCONTREE
Un jour, et tout bascule, sans crier gare. Alors qu’il se pensait victime d’une petite grippe saisonnière, l’auteur de « Saarabaa. La Covid-19 existe. Je l’ai rencontrée », se retrouve interné à l’hôpital public Dallal Jamm suite à une visite médicale.
Un jour, et tout bascule, sans crier gare. Alors qu’il se pensait victime d’une petite grippe saisonnière, l’auteur de « Saarabaa. La Covid-19 existe. Je l’ai rencontrée », se retrouve interné à l’hôpital public Dallal Jamm suite à une visite médicale.
.En face, des blouses blanches qui vont et viennent à travers des consultations qui loin d’être éclairantes, font prendre conscience du fait qu’il y a quelque chose qui ne tourne pas rond. Aussi, curieusement, ce lieu censé rassurer et soulager se transforme-t-il en lieu d’angoisse, car réduisant le malade ballotté au gré des prescriptions à un statut d’objet. Il est alors question de : « Faites ceci. Faites cela », sans explication aucune.
Construit autour de « chroniques d’un hospitalisé de la Covid-19 », l’ouvrage de Abdoulaye Elimane Kane met en lumière le rapport difficile entre patients et médecins. Pour la plupart les patients nourrissent le sentiment d’être de simples objets médicaux sur lesquels se penchent le savoir et l’expertise du médecin, sans qu’il n’ait pour autant son mot à dire. Ainsi, raconte le « malade de la cabine 21 », au cours de son séjour à l’hôpital, hormis une explication sur son système immunitaire et ses avantages par rapport au vaccin, il a pour l’essentiel été confronté à « l’inexistence d’une coopération par le dialogue et l’échange d’informations ».
Le pensionnaire de la chambre 21 de l’hôpital Dalal Diam, ancien ministre, philosophe et homme de culture, développe par ailleurs des réflexions judicieuses portant sur les relations entre médecins et patients. Tout en louant la compétence et le dévouement du personnel médical, l’auteur qui a souffert de « l’inexistence d’une coopération par le dialogue et l’échange d’informations » exhorte le corps médical à ne pas oublier sa part d’humanité. Au coeur de ses chroniques , son mantra , Saarabaa, l’aura accompagné tout au long de son infection à la Covid-19. Une œuvre musicale majeure qui l’a visité au cours d’une nuit de souffrance, le transportant dans un lieu autre, à travers les interprétations de Samba Diabaré Samb et d’un orchestre mauritanien, Une œuvre qui lui a inspiré tristesse ou entrain selon son état d’âme du moment. Paradis perdu quand domine la maladie.
Paradis rêvé quand les espoirs de guérison prennent le dessus. Livre touchant, plein de sagesse, ces chroniques d’un hospitalisé de la Covid-19 nous donnent ainsi une idée de ce qu’est cette maladie et surtout font prendre conscience de la fragilité de la vie. Rien n’y va de soi en effet, lorsqu’on découvre notamment que respirer, si naturelle en temps normal pour tout vivant, peut tout d’un coup être aux antipodes d’une évidence naturelle.
La cérémonie de présentation et de dédicace de cet ouvrage de réflexion et de partage a lieu ce mercredi, à 16h, à la salle Amady Aly Dieng de l’Harmattan autour de plusieurs intervenants : Pr Bado Ndoye. Pr Moussa Seydi. Pr Abdoul Almamy Hane. Pr Abdoulaye Elimane Kane.