MIMI TOURÉ OUVRE LES HOSTILITÉS
Alors que le ministre de la Justice théorisait, lors de l’émission Jury du dimanche de iRadio, sa déchéance de son mandat de député si elle continue à s’opposer au pouvoir, l’ancienne Première ministre a répliqué
Si l’Assemblée nationale adopte sa proposition de loi « limitant l’exercice de responsabilités dans les institutions en rapport avec l’existence de liens familiaux avec le président de la République », Aminata Touré estime que cela constituerait une « avancée significative dans le cadre de l’amélioration de notre système de gouvernance ».
Mimi Touré ignore Pr Ismaïla Madior Fall. Alors que le ministre de la Justice théorisait, lors de l’émission Jury du dimanche de iRadio et iTv, sa déchéance de son mandat de député si elle continue à s’opposer au pouvoir, l’ancienne Première ministre a répliqué en déposant une proposition de loi sur la table du président de l’Assemblée nationale.
Bref, Aminata Touré garde toujours en travers de la gorge sa déception d’avoir été zappée de la candidature de Bby au perchoir, le 12 septembre dernier, au profit de Amadou Mame Diop. La députée non-inscrite, qui a toujours justifié que ce choix de Macky Sall était dicté par des « liens familiaux », a déposé hier, après-midi, une proposition de loi « limitant l’exercice de fonctions et responsabilités dans les institutions de la République en rapport avec l’existence de liens familiaux avec le président de la République ». Pour l’ancienne tête de liste de la coalition Benno bokk yaakaar lors des Législatives du 31 juillet, une telle loi constituerait une « avancée significative dans le cadre de l’amélioration de notre système de gouvernance ».
Dans l’article 1 de son exposé des motifs, Aminata Touré écrit que « l’existence de liens de parenté ou d’alliance avec le président de la République est incompatible avec l’exercice des fonctions de président d’institution, Premier ministre, ministre, Secrétaire d’Etat, chef d’Etat-major des Armées, directeur ou directeur général d’un établissement public ou d’une société ou l’Etat dispose d’une part majoritaire des actions ; ambassadeur, consul ». Dans l’article 2, l’initiatrice de la proposition de loi précise que les incompatibilités et interdictions concernent « les ascendants du président de la République et/ou ceux de son conjoint, les descendants du président de la République et/ou ceux de son conjoint, les frères et sœurs du président de la République et/ou ceux de son conjoint, les descendants des frères et sœurs du président de la République et/ou ceux de son conjoint ». L’ancienne Première ministre signale que « les conditions d’application de la présente loi seront définies et précisées par décret ». Un autre cran dans sa rébellion contre Macky Sall et Benno bokk yaakaar.