« AAR SUNU MOMMEL » REFUSE DE VENDRE SES GRAINES D'ARACHIDE À 275 FRS
Les organisations de producteurs regroupées autour de “Aar Sunu Mommel” décident de ne pas vendre leurs graines au prix de 275 frs tel que fixé par le Conseil national interprofessionnel de l’arachide.
Les organisations de producteurs regroupées autour de “Aar Sunu Mommel” décident de ne pas vendre leurs graines au prix de 275 frs tel que fixé par le Conseil national interprofessionnel de l’arachide. C’est à l’issue d’une réunion d’information et de sensibilisation tenu à Kaffrine.
Outre cette décision collective, ces organisations menacent de prendre régulièrement la rue tant qu’elles ne trouvent pas satisfaction à leurs revendications. Fortement déterminés à aller jusqu’au bout de leur combat, ses membres se disent prêts à tout, même aller en prison.
Ainsi par la voix de leur Président Bassirou Bâ alias * Toucouleuru Baay”, ces paysans pour la première fois, s’accordent à investir le terrain politique et se disent aussi prêts à soutenir tout candidat qui prendra en compte leurs besoins et revendications. Mieux, celui qui est prêt à payer l’effort paysan.
Pour ces producteurs, la fixation de ce prix plancher devait en principe te nir compte de la cherté des semences, du prix de l’engrais ayant triplé pendant cette dernière campagne, de l’acquisition des périmètres champêtres, des machines ect...
Mais aussi du prix en vigueur sur les marchés hebdomadaires qui est de 300 frs le kilogramme et sur le territoire gambien où le kg d’arachide est échangé à 400 frs. Toutefois, la série de marches et autres manifestations d’envergure se tiendra d’abord à Kaffrine sur toute l’itinéraire de la nationale 1 et à Kaolack où les organisations comptent parcourir toute la distance Kaolack/ Sonacos pour se faire entendre.
Ainsi, cette rencontre qui mobilisait plusieurs dizaines de participants a aussi été l’occasion pour “Aar Sunu Mommel” de se pencher sur les questions relatives aux différends opposant souvent les agriculteurs et les pasteurs en pareils moments de la campagne, mais également de la fréquence des feux de brousse causant toujours d’importantes pertes au monde rural. A cela, les producteurs ont tenu à sensibiliser toutes les parties en leur faisant savoir qu’il peut ne jamais y avoir de distanciation sociale entre un cultivateur et un éleveur. Ce sont deux acteurs qui sont appelés à vivre ensemble. Car ils exercent tous les deux le même métier, si bien qu’ils doivent être solidaires et cultiver ensemble un esprit de dépassement pour des choses inutiles.
Au sujet des feux de brousse, l’organisation a d’abord élargi sa sensibilisation en direction des ménages afin qu’ils prennent plus de précaution, surtout les dispositions utiles pour éviter toute émission de feu dans leurs villages. Par la même opportunité, elle lance un appel solennel à l’État et ses partenaires pour qu’ils prennent les devants et combattent ce fléau qui ravage des villages entier et causent d:importantes pertes aux populations.