MAMADOU NDOYE PLAIDE POUR UN SYSTÈME ÉDUCATIF DIVERSIFIÉ
Publication 20/12/2013
Touba, 20 déc (APS) - Le secrétaire général de la Ligue démocratique (LD), Mamadou Ndoye, a plaidé pour la construction d'un système d'éducation diversifié, estimant qu'"il ne peut y avoir un modèle unique pour l’ensemble des jeunes Sénégalais".
"Si vous voulez prendre la réalité d’une société, vous êtes obligés de construire un système éducatif, c’est-à-dire, qui soit adapté aux besoins et aux conditions de chaque enfant", a-t-il dit, dans un entretien, jeudi à Touba.
M. Ndoye, ancien ministre de l'Education de base, qui intervenait sur la question des "daaras modernes" (nouvelles écoles coraniques) à Touba, a expliqué qu'"il y a, certes des valeurs citoyennes que tout le monde doit partager".
"Nous devons, en tant que fils de ce pays, avoir la même conception de l’intérêt collectif", a-t-il soutenu, signalant qu'"à l’intérieur de cette collectivité, il existe différents groupes avec leurs convictions propres".
"Cette diversité, il faut la prendre en compte dans l’éducation. Le modèle unique d’éducation n’est pas conforme à la réalité d’une société", a indiqué M. Ndoye, qui est aussi un ancien Secrétaire exécutif de l'Association pour le développement de l'éducation en Afrique (ADEA).
Concernant la ville de Touba, l'ancien dirigeant syndical a estimé qu'il fallait "prendre en compte les réalités et valeurs du milieu mouride, tout en ayant les valeurs citoyennes qui sont partagées par l’ensemble des Sénégalais".
"C'est dans ce mixage que se joue la diversification de l’éducation", a souligné le nouveau dirigeant de la LD. Il était à Touba pour présenter les hommages de son parti aux héritiers de Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké (1853-1927), fondateur du mouridisme.
A l'instar d'autres personnalités politiques sénégalaises, Mamadou Ndoye effectuait sa visite en prélude de la célébration, le week-end prochain, du Magal de Touba.
Cet événement annuel est un pèlerinage effectué dans la capitale de cette confrérie sénégalaise, pour commémorer le départ en exil du Cheikh, en 1895 vers le Gabon où il séjourna jusqu'en 1902, date de son retour bercail.
Depuis fin novembre passé, le jour du grand Magal de Touba est déclaré "férié, chômé et payé". Il deviendra effectif à partir de cette prochaine édition.
