LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE, OGRE MALÉFIQUE OU BOUC ÉMISSAIRE ?
EXCLUSIF SENEPLUS - Au Sénégal, tout serait de la faute de Macky Sall depuis 2016 et la grâce de Karim Wade. Tout lui serait imputable, notamment une fâcheuse tendance à emprisonner, à tour de bras, tout Sénégalais qui s’opposerait à son régime (4)
Cinq chapitres du livre de Cheikh Yérim Seck seront relus : Ces affaires Karim Wade et Khalifa Sall qui ont percuté la démocratie (p.169) ; Cette affaire Sonko qui fait l’affaire de Macky Sall (p.179) ; La délicate question Mimi Touré (p.189) ; Le Mbourok sow de mauvais goût avec Idrissa Seck (p.199) ; Le problème Amadou Bâ (p.207). Trivialement, il s’agit d’un condensé d’allégations sur les relations entre le président Macky Sall et tous ceux que l’analyse politique banale place au rang de ses plus probables rivaux. De son camp comme de l’opposition, les noms évoqués dans les chapitres 15 à 19 sont soumis à des interprétations qui peinent à s’élever jusqu’aux idéaux républicains. Les grands esprits discutent des idées ; les esprits moyens discutent des événements ; les petits esprits discutent des gens, disait Eleanor Roosevelt. Cette célèbre citation est commode pour clouer le bec à de potentiels pourfendeurs, mais sa pertinence est discutable pour qui se demande avec Nietzsche si le corps n’est pas l’instance suprême de nos interprétations.
Au Sénégal, tout serait de la faute du président Macky Sall depuis le référendum de 2016 et la grâce de Karim Wade. Tout lui serait imputable, notamment une fâcheuse tendance à emprisonner, à tour de bras, tout Sénégalais qui s’opposerait à son régime. Une propagande insidieusement et habilement entretenue soutient cet amalgame, qui, tout en nous déresponsabilisant, peut fragiliser notre pacte républicain. En effet, qui voudrait respecter un contrat social que violerait son plus haut garant ? Au-delà des slogans peu crédibles traitant le président Macky Sall de dictateur ou d’assassin, une kyrielle d’accusations farfelues vient compléter son pedigree de bouc émissaire ou d’ogre malfaisant. Or, à l’évidence, il ne peut pas être au courant de la plupart des paroles et des actes qui lui sont reprochés. On me traite souvent de naïf ou de partisan aveugle quand je refuse de croire que Macky Sall est l’alpha et l’oméga de toutes nos précarités dans un monde aussi profondément marqué par une crise de sens.
Certes, certaines déclarations politiques malheureuses, souvent prononcées dans des situations de communication particulières, peuvent facilement coller, définitivement, à la peau d’un chef d’Etat. Sans parler des grossiers excès d’un Trump traitant des pays d’Amérique latine et d’Afrique de « pays de merde », on peut se rappeler du « bruit et des odeurs » de Chirac au dîner-débat du RPR à Orléans, du discours de Dakar, de la racaille à nettoyer au karcher ou du « casse-toi pauv’ con » de Sarkozy, des « sans dents » de Hollande, jusqu’au terrible « pognon de dingue » destiné aux minima sociaux de Macron qui disait, aussi, avoir envie « d’emmerder les non vaccinés ».
Pour revenir chez nous, on se rappelle encore, trente-cinq ans plus tard, de la « jeunesse malsaine » d’Abdou Diouf et du « Wakh Wakhet » de Wade plus proche de « je vous emmerde » que de « je vous ai compris ». Le réputé très poli Macky Sall aura, à son tour, ses « rapports sous le coude », sa très taquine volonté de « réduire l’opposition à sa plus simple expression » et son humoristique « bayi na ndiouthie ndiathie ». Voir les solennités et les protocoles se fissurer pour livrer aux peuples leur roi nu est toujours un excellent régulateur social. Mais, plus sérieusement, c’est pour dire que les diabolisations peuvent aussi procéder de dérapages parfois anecdotiques. Le monstre fabriqué et jeté en pâture à l’opinion peut aussi servir à expier les frustrations.
Dépeindre Macky Sall comme un président dévoreur d’ambitions et d’idéaux républicains, antidémocratique, antipatriotique, incompétent, rancunier, autoritaire, versatile et méchant, est devenu, pour certains, un travail à temps plein sur les réseaux sociaux. Cette cabale vise à disqualifier sa vision, à ridiculiser ses initiatives et ses grands programmes, à invisibiliser ses réalisations très concrètes, et surtout, à l’exclure du jeu politique qu’il domine, sans coup férir, depuis plus d’une décennie. Elle a, considérablement, appauvri le débat national et s’est amplifiée avec l’irruption d’Ousmane Sonko sur la scène politique nationale. L’ogre Macky Sall tiendrait, d’une part, le bâton d’une justice répressive et non indépendante et, d’autre part, la carotte d’un népotisme débridé qui réduit au silence les plus intraitables citoyens sénégalais. Mine de rien, ces inepties sont devenues l’enjeu principal de la cité, au grand dam des échanges d’idées qui devaient faire l’honneur de l’engagement politique.
Tenez, lorsque Karim Wade, le fils du président Wade, en garde à vue le 15 avril 2013, est définitivement condamné le 23 mars 2015 à six ans de prison ferme et 138 milliards CFA pour enrichissement illicite (p.171), Cheikh Yérim Seck y voit un « ciblage qui ressemble fort à une vengeance personnelle » Pourquoi ? Parce que Karim, qui « fut le protecteur de Macky sous le régime de son père », sera le seul poursuivi sur les vingt-cinq cas figurant sur la liste rouge de la Cour de Répression de l’Enrichissement Illicites (CREI) (p.170). Pourquoi ? Parce que le PDS l’avait désigné candidat à la présidentielle (p.171). Ainsi naquit l’image d’un président instrumentalisant le pouvoir judiciaire à des fins électoralistes alors que la reddition de comptes était la demande la plus prégnante du moment.
L’affaire Khalifa Sall, plus tard, en faisant presque abstraction de la gravité des faits, viendra au secours de la réputation d’un Macky Sall perfide et ingrat par un effet artificiel d’accumulation. Maire depuis 2009, Khalifa Sall, d’après Yérim, avait, financièrement, appuyé Macky Sall (qu'il appelait « doomou baay ») avec des fonds tirés de la fameuse caisse d'avance et avait recruté à la mairie Benoît Sambou, Abdou Mbow, Abdourahmane Ndiaye. Il l’aurait, aussi, présenté à des personnalités qui ont contribué à financer sa campagne victorieuse contre Abdoulaye Wade (p.176). Khalifa Sall a été jugé et condamné à cinq ans, révoqué de ses fonctions de maire par décret présidentiel, déchu de son mandat de député, pour l'éliminer, selon Yérim, avant la présidentielle, car, d’après Yérim, les sondages, unanimes prédisaient un second tour avec sa participation. Après cette analyse politique de café du commerce, l’auteur, péremptoire, conclut : « Voilà comment, dans une démocratie de type tropical, une justice aux ordres, bras armé d'un régime de mauvaise foi, peut faucher la démocratie et fausser le jeu politique » (p.176).
La fréquence de telles sentences, aussi courtes que gratuites, dans le débat démocratique sénégalais a, probablement, produit un effet anesthésiant sur les esprits critiques. Devons-nous, pour autant, les ignorer en silence ? Par exemple, dire la moindre vérité à propos d'Ousmane Sonko s'apparente désormais à une posture héroïque dont Yérim n'entend pas abandonner le monopole aux rares observateurs objectifs de la scène politique sénégalaise. Il se fait un devoir de constater, avec panache, que l'affaire Adji Sarr, n'est imputable ni à Macky Sall, ni à l'État (p.179). Il ajoute, fort justement, que personne n'a traîné Ousmane Sonko jusqu'à cette maison de passe. « C'est lui qui, un soir de couvre-feu, est sorti masqué, sans chauffeur ni garde du corps...Son argument de la douleur lombaire est ridicule » (p.180).
Lorsqu'Adji Sarr a porté plainte en février 2021, le président Macky Sall l'aurait appris le lendemain et aurait consulté des connaisseurs de la vie mondaine dakaroise comme Yakham Mbaye et Mame Mbaye Niang (p.180). J'espère que mon ami Pape Samba « Saloum Saloum bi » fidèle proche du président et baron noctambule incontestable n'en voudra pas à Yérim ou au Président de l'avoir exclu d'une aussi prestigieuse consultation.
L'analyse très superficielle de Yérim tient sur deux hypothèses. La première veut que des ennemis du leader du Pastef, touchés par ses déballages et attaques sanguines, aient encouragé Adji Sarr à porter plainte (p.180). La seconde reconnaît que Macky Sall n'a pas créé cette affaire mais affirme qu'il n'a rien fait pour l'arrêter, car elle ferait son affaire sur le plan politique (p.181). D’un journalisme d’investigation, on peut espérer plus que la reprise de suppositions confortant vicieusement la thèse du complot. La surenchère de Sonko dans la défiance face à l'État, à la justice et aux forces de l'ordre...fera mieux que toutes ces élucubrations. Les événements insensés de mars 2021, consécutifs à son hallucinante déclaration criant au complot politique contre sa personne et appelant à un Mortal Kombat, coûteront la vie à quatorze Sénégalais entre quinze et vingt-trois ans.
Le même chapitre, cependant, nous informe de la fermeté dont Macky Sall a fait preuve pour protéger, par deux fois, l’intégrité et la vie intime de celui qui se voulait son principal concurrent. Ce dernier, en compagnie d’une gambienne, aurait été trouvé en 2019 par une patrouille dans une position délicate à l'intérieur d'un véhicule garé dans un endroit suspect de la corniche ouest de Dakar (p.179). Une autre « affaire de mœurs impliquant prétendument Sonko et une femme résidant au Maroc » (sic, p.180) aurait été remonté au palais. Décidément, mou sel mi ! Mais, le Président aurait formellement interdit à son camp d’exploiter ces histoires privées pour décrédibiliser un adversaire (p.180). La même intransigeance sera, manifestement, de mise dans le maintien de l’ordre. Ce qui s’était passé en mars 2021 n’allait plus se reproduire, avait dit le Président (p.181). Cheikh Yérim Seck ajoutera que pas moins de 300 millions d'euros ont été dépensés pour équiper en engins, en armes et en munitions les forces de défense et de sécurité, afin d’imposer la supériorité absolue de la force publique légitime (p.182).
Deux émouvants paragraphes seront, enfin, consacrés à Adji Sarr « victime sociale et culturelle » de cette affaire (p.184). Le journaliste aurait pu, peut-être, faire œuvre utile en développant cette partie, au lieu de se contenter de souligner la tiédeur des féministes redoutant les insanités des insulteurs du Web (p.187). Il y aurait même de quoi en faire tout un livre, car cette belle jeune femme de vingt ans apparait comme un symbole abouti du chemin qu’il nous reste à parcourir en matière de violence et de discrimination sexistes. Un épais tabou recouvre les délinquances sexuelles (inceste, pédophilie, viol…) pourtant bien présentes dans nos sociétés. Et, lorsqu’un scandale éclate autour de la prostitution ou du viol, par exemple, c’est toujours la femme qui paye le plus lourd tribut, même en cas de condamnation de l’agresseur. Elle y laisse définitivement, aux yeux de croyances bien établies, son honneur, sa crédibilité, sa respectabilité et son intégrité morale. Cette terreur implacable d’une société mâtinée de superstitions religieuses de plus en plus marquées semble constituer le ferment de l’image idéale de la Sénégalaise, belle, pieuse, soumise, épanouie, discrète et toute dédiée à la vie familiale (bonne mère) et conjugale (bonne épouse). De la boue naît la fleur de lotus, dit une sagesse bouddhiste. Mais, Adji Sarr, devant les caméras, l’œil hagard, voile noir sur la tête, affublée d’une abaya à rayures jaunes, blanches et noires sous la surveillance intrusive de son avocat, a été un terrible camouflet à notre chauvinisme.
Pour en finir avec cette affaire, relevons le soutien de l’auteur à Pape Alé Niang. Il condamne sa détention qui, selon lui, ne peut que balafrer notre démocratie (p.185). Il arguera, ensuite : « Un journaliste, un activiste, un syndicaliste, un opposant...ne s'emprisonnent pas. Leurs excès peuvent être condamnables, mais ils sont excusables au nom d'un idéal de liberté ». L’intéressé, toutefois, assume être un politicien (p.185) à la différence du capitaine Touré radié pour faute lourde de la gendarmerie (p.186) non sans avoir jeté, selon le journaliste, le discrédit sur une institution aussi respectée et respectable (p.187).
Dix-sept minutes avant la cérémonie d’installation de la 14ème Législature, celle qui se voyait présidente de l’Assemblée nationale du Sénégal connaitra une terrible désillusion. Elle exprimera sur Facebook, le 12 septembre 2022 son refus de voter pour le candidat du Président qui, selon elle, privilégie les relations familiales au détriment du mérite militant. Elle ne votera pas, non plus, pour l'opposition après avoir dirigé la liste de la Majorité. « Je rentre chez moi tout simplement », conclura-t-elle (p.189). Telles sont les circonstances de la démission de Mimi Touré du groupe parlementaire de la Majorité et de sa candidature annoncée à l'élection présidentielle de février 2024. La véritable menace pour le Président n’est pas Ousmane Sonko, un personnage radical et clivant, cru de ses seuls partisans et qui a fini d’épuiser sa capacité de choquer à force de critiques acerbes et récurrentes, écrira Yérim (p.195). Tremblez d’effroi, Tata Mimi arrive !
Sa déconvenue serait due au résultat insuffisant obtenu aux Législatives de juillet 2022 (p.193) et son opposition à une troisième candidature du Président Macky Sall (p.194). Elle aurait, auparavant, subi une double blessure : la nomination en novembre 2020 de son adversaire Idrissa Seck à sa place comme président du Conseil Economique Social et Environnemental et l’entrée dans le gouvernement d'Oumar Sarr, transfuge du PDS et père de sa fille Dior, dont elle a gardé le souvenir d'une séparation douloureuse (p.191). Conclusion douteuse du journaliste : « S’étant sentie trahie, cette femme au tempérament masculin est devenue brutale, persifleuse, sanguine… » (p.192). Après quelques éléments biographiques soutenant le solide parcours idéologique et la forte personnalité de Mimi, Yérim nous apprend que le Président Macky Sall aurait tenté de la récupérer en envoyant deux émissaires pour lui proposer la présidence du Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT). Elle aurait décliné l’offre non sans informer Aminata Mbengue Ndiaye du « coup tordu qu'on voulait lui faire » (p.196). L’hilarante brouille entre Gaston Mbengue et Malick Gakou (p.197) serait née de cette histoire.
« Idrissa Seck méprise Macky Sall. Macky Sall déteste Idrissa Seck », donc « le Mbourook soow est une vaste escroquerie intellectuelle » (p.199). Tout le chapitre 18 du livre de Cheikh Yérim Seck tient dans cette extraordinaire démonstration. Poursuivant ma lecture amusée de la généalogie des relations entre Idy et Macky, je fus interpellé par une révélation assez singulière, que l’auteur promet de développer dans le Tome 2 : Macky Sall aurait promis à Idrissa Seck de définitivement le sécuriser avec sa descendance (p.205). Sur la même page, Yérim dit avoir prouvé que Macky Sall et Idrissa Seck sont plus des adversaires cherchant à se neutraliser l'un l'autre que des alliés soucieux de se soutenir l'un l'autre. Assez de contradictions, allons voir le Premier Ministre !
Amadou Bâ serait un problème. C’est, du moins ce que suppose le titre du chapitre 19. L’explication magique tombe assez rapidement : Le président Macky Sall et le Premier Ministre Amadou Bâ « ne s’aiment pas et ne se font pas mutuellement confiance » (p.207). Le Président, sans autre choix que de choisir Amadou Bâ comme Premier Ministre, l’aurait informé de sa nomination le jour même 17 septembre, 2h avant qu’elle ne soit rendue publique (p.212). Le journaliste affirme qu’il serait isolé, surveillé et sans moyens suffisants pour un Premier Ministre. Il aurait un budget de 29,4 milliards en 2023, loin des 48,3 de son prédécesseur en 2018 et, ne disposant même pas de locaux, accusera du retard dans la formation de son cabinet (p.212).
J’avoue que c’est dans le livre de Yérim que j’ai appris qu’Amadou Bâ avait milité au Parti Socialiste sous la houlette d'Ousmane Tanor Dieng (p.207) et qu’il avait été actif au sein de la Génération du concret de Karim Wade (p.208). Ministre de l'Économie, des Finances et du Plan de 2013 à 2019, ministre des Affaires Etrangères et des Sénégalais de l’Extérieur en 2019-2020, le Premier Ministre est perçu par le commun des Sénégalais comme très fortuné et très réseauté. En bon terme avec des gens de tous bord, considéré comme un fils dans toutes les familles religieuses, disposant du plus grand nombre de patrons de presse et de journalistes influents dévoués à sa cause, comptant le plus grand nombre d'alliés dans la société civile et les syndicats (p.209), Amadou Bâ n’aurait, cependant, pas que des amis. Yérim cite Abdoulaye Daouda Diallo et Mahmoud Saleh parmi ses détracteurs (p.208), au même titre qu’Abdoulaye Diouf Sarr qui accuse le Premier ministre d’avoir saboté la campagne des Locales à Dakar avec la création de listes parallèles qui auraient fait perdre la capitale à la mouvance présidentielle (p.214).
Les divagations que l’auteur prêtent à des pourfendeurs du Premier Ministre deviennent hyperboliques à la page 210. La richesse présumée du Premier ministre serait un trésor de guerre pour la future présidentielle. Elle servirait à financer, tous les médias qui attaquent le régime, l'activité politique d'Ousmane Sonko et des activistes qui dézinguent la politique économique et financière de l'état. Amadou Bâ activerait tout son réseau au sein des institutions financières internationales contre le Sénégal, il pousserait les leaders syndicaux à la grève pour créer le chaos dans le pays (p.210). Concluons.
Les noms et les circonstances revus dans ce groupe de cinq chapitres montre la vitalité du monde politique sénégalais. Sa qualité me semble, cependant, considérablement altérée par l’illusion d’une omniprésence présidentielle coupable. Le bouc émissaire est plus probable que l’ogre malfaisant. Mais occire l’ogre ou sacrifier le bouc relèvent de la même impasse. Le Sénégal demeure une République et laisser croire à l’émanation politicienne de chacune de ses convulsions est l’une des plus grandes négligences de ses élites. Le manichéisme qui domine actuellement le champ politique sénégalais, à coup de violences urbaines ponctuées de points de presse sans contenu, est une régression démocratique.
À suivre...