«NOTRE OBJECTIF, C’EST D’ENCHAINER UNE 3EME COUPE DU MONDE DE SUITE»
Augustin Senghor, président de la fédération sénégalaise de football, revient sur sa réélection par acclamation au sein du Comité Exécutif de la CAF pour le compte de la Zone Ufoa A
(ABIDJAN, Côte d'Ivoire)-Sans détour avec Me Augustin Senghor. Dans cet entretien exclusif accordé à Sud Quotidien, le président de la Fédération sénégalaise de football (FSF), par ailleurs Premier vice-président de la Confédération africaine de football (CAF), revient sur sa réélection par acclamation au sein du Comité Exécutif de la CAF pour le compte de la Zone Ufoa A. Mais aussi sur le tirage au sort de la Coupe du monde de football United2026 où il décline déjà l’ambition du Sénégal: «enchaîner une 3èmecoupe du monde de suite». Sans occulter la nouvelle politique de la FSF consistant à attirer désormais les grandes équipes pour affronter les Lions et rentabiliser le stade Me Abdoulaye Wade. Morceaux choisis.
REELECTION PAR ACCLAMATION EN TANT QUE REPRESENTATION DE LA ZONE UOFA A
«C’est une réelle satisfaction, un honneur d’avoir vu mes pairs présidents de fédérations me réélire à l’unanimité, donc par acclamation et surtout mes pairs présidents de fédérations de la zone UFOA A. Parce que ce sont des élections de toutes zones qui ont tous convenu de ne pas se présenter contre ma candidature puisque mon mandat était à renouveler. En dernier lieu, il faudrait aussi marquer ma reconnaissance au président Patrice Motsepe mais aussi à l’ensemble du comité exécutif qui, dès le début, ont marqué de leur soutien en souhaitant que je puisse rempiler au niveau du Comité exécutif en tant que membre pour quatre autres années. Cela me remplit d’un sentiment de fierté pour aussi mon pays, le Sénégal. Je travaille pour l’Afrique au nom du Sénégal. Il est important aujourd’hui qu’on puisse perpétuer cette présence sénégalaise au niveau du football africain. Et de cette manière-là, c’est le Sénégal qui continue à apporter sa contribution dans le développement harmonieux du football africain sous l’impulsion du nouveau Comité exécutif présidé par Patrice Motsepe qui m’a toujours marqué sa confiance et à qui je renouvelle ma loyauté et ma disponibilité».
SUGGESTIONS DE LA COMMISSION JURIDIQUE A LA CAF
«Oui. C’était un des points importants de cette assemblée générale puisqu’au bout de plusieurs mois de procédure au sein de la Commission juridique et des associations nationales que j’ai l’honneur de diriger en tant que président ainsi qu’au niveau du département juridique, nous avons travaillé d’arrache-pied avec le secrétaire général pour proposer au Comité exécutif une première mouture de réformes à impulser dans l’ordonnancement juridique de la CAF pour en faire une institution moderne, de niveau mondial avec les bons instruments de gouvernance. Il était important d’apporter ces correctifs à nos textes qui, sous certains points, manquaient de cohérence et de clarté et à côté de cela, il y avait une certaine harmonisation de nos textes à faire notamment entre les deux langues dans lesquelles ces textes sont écrits. C’est-à-dire le français et l’anglais. Des fois, il y avait des différences d’écriture. Ce qui entraîne aussi des différences dans l’application et dans l’interprétation et tout ça a été réglé. Après que le Comité exécutif a validé cela lors de nos précédentes réunions, il était important que l’assemblée générale puisse procéder aux changements des statuts, des règlements d’application des statuts. Et ça a été à l’unanimité. Ça nous rassure et nous permet de passer à d’autres étapes : les règlements particuliers qui doivent être revisités afin qu’aux prochaines échéances, nous puissions valider les révisions que nous avons impulsées au sein de cette nouvelle équipe de la CAF».
SANTE FINANCIERE DE LA CAF ?
«Je dirai simplement que la santé de la CAF s’améliore. Il y a deux ans, quand on arrivait, les résultats des différents exercices étaient négatifs et on peut dire qu’on vivait sous nos réserves et pour la première fois, le président de la Commission Finances (Fouzi Lekja, Ndlr) a présenté des états financiers positifs dégageant un excédent d’environ un million de dollars. Ce n’est pas beaucoup mais c’est un bon signe. C’est une bonne nouvelle pour les finances de la CAF. On sait que le président Patrice Motsepe est en train actuellement d’initier beaucoup d’actions visant à nouer au plan commercial de nouveaux partenariats, aussi travailler à essayer de donner une nouvelle image à la CAF pour que d’autres partenaires viennent et surtout vous le savez aussi, sous son impulsion, le secrétaire général a pu faire avancer le dossier Lagardère. Une solution a été trouvée parce qu’il y avait beaucoup de fonds qui étaient bloqués par nos partenaires, nos sponsors à cause de cette situation liée au conflit entre Lagardère et la CAF héritée de notre ancienne gestion. Je pense que ce sont des avancées notables qui nous permettent d’espérer d’ici un ou deux ans d’avoir quand même des comptes assainis mais surtout assez prospères pour pouvoir augmenter les soutiens aux associations nationales mais aussi pourquoi pas investir. Parce que c’est ça la vision du président Motsepe qu’il est en train de réussir mais aussi la vision de l’ensemble des membres du ComEx qui travaillent à ses côtés. Il faut magnifier aujourd’hui cette cohésion au sein du COMEX qui permet à chacun d’apporter sa contribution. Vous avez parlé des finances. Là aussi, je peux témoigner que nous avons la chance d’avoir la personne du président Fouzi Lekjaa, une personne chevronnée qui s’y connaît mais aussi c’est son métier. Il travaille auprès du Roi du Maroc comme responsable du ministère des Finances. Tout ça fait que ce sont des atouts non-négligeables, comme moi-même aujourd’hui qui suis juriste de longue haleine, j’ai une expérience sportive. J’apporte ma contribution au niveau des réformes. Je peux citer les autres membres du COMEX où chacun, dans son domaine, excelle et ça nous rassure par rapport à l’avenir de la CAF. Une fois que nous serons restés unis, la CAF a de beaux jours parce que l’ambition du président Motsepe comme la nôtre, c’est d’arriver aujourd’hui à placer le football africain très haut sous l’échiquier mondial. Sur le plan sportif, nous y arrivons petit à petit».
TIRAGE AU SORT COUPE DU MONDE 2026
«Je répondrai oui et non. Je pense qu’on ne peut pas, du haut de notre rang de deuxième en Afrique et surtout des performances que nous avons réalisées ces dernières années, faire la fine bouche. Nous pensons que c’est un groupe qui est jouable pour le Sénégal. A u - jourd’hui, le Sénégal ne peut pas refuser de jouer avec des adversaires comme ceux qui sont dans notre groupe mais en même temps, nous restons sur cette ligne d’humilité qui a toujours été notre force ces dernières années, de respecter tout le monde, d’autant plus que les dernières compétitions éliminatoires des différents groupes ou même des éliminatoires de Coupe du monde passée, montrent que le fossé est de plus en plus tenu entre les ténors des équipes africaines et les équipes qu’on dit de bas niveau. Parce que simplement à force de jouer avec les meilleures, elles sont en train de progresser. Les dernières éliminatoires de CAN ont montré qu’il y avait quelques surprises. Des grandes équipes sont tombées face à des petites équipes. Et donc, comme on a l’habitude de le faire dans toutes les éliminatoires, nous prendrons tous les matchs au sérieux. Nous veillerons avec l’entraîneur Aliou Cissé et son équipe à démarrer bien ces éliminatoires-là dès les deux ou trois premiers matchs pour prendre la pole position dans notre groupe et nous nous battrons pour se qualifier étant entendu que ce groupe-là a la particularité de receler deux derbys. Le derby de l’ouest entre la Mauritanie et le Sénégal. C’est la première fois, c’est inédit qu’on partage le groupe entre voisins. J’étais à côté de mon ami Ahmed Yahya, le président de la Fédération mauritanienne de football, et on s’est donné l’accolade. On se disait avant le tirage, on ne s’est jamais retrouvés dans le même groupe. Ça va valoir le déplacement : Sénégal-Mauritanie ou Mauritanie Sénégal. C’est le même peuple. C’est le charme aussi du football. De l’autre côté, nous avons le Soudan et le Sud Soudan que le tirage au sort a réunis. C’est la réunification du Soudan ancien au sein de notre groupe et peut-être il faudra penser que ce sont deux équipes du Sud Soudan pour essayer de brouiller les cartes à défaut d’être les arbitres pour désigner l’équipe qui pourra représenter l’Afrique en Coupe du monde».
DUEL ENTRE EPERVIERS DU TOGO ET LIONS DU SENEGAL: LES SOUVENIRS DE 2005
«Le football est en mouvement permanent. A cette époque, le Togo était à son summum avec Adebayor. Nous, par contre, nous étions sur la pente descendante mais actuellement les choses ont changé. Nous sommes en 2023 et la donne a changé. Le Togo reste un adversaire difficile tout comme la RDC mais nous sommes capables de les battre et de prendre cette place-là. Je pense d’ailleurs dans la hiérarchie, c’est plus la RDC qu’il faut plus craindre parce que c’est une équipe qui est constituée de bons joueurs mais aussi qui est en train de monter en puissance, qui essaie de revenir à son meilleur niveau. Mais tout compte fait, tout est égal dans tous les neuf groupes. Chaque équipe qui voudra aller en Coupe du monde, devra se donner les moyens de cela en battant toutes ses adversaires. C’est cette logique qui nous habite. Nous respectons tous les adversaires mais nous sommes déterminés à gagner parce que notre objectif, c’est d’enchaîner une 3ème Coupe du monde de suite. Nous en avons le potentiel humain avec les joueurs que nous avons, leur expérience, leur talent mais nous avons aussi un entraîneur qui a maintenant un grand vécu des compétitions internationales, des grandes éliminatoires mais aussi une fédération qui est rompue à la tâche et que ne va pas déroger à la règle et surtout un gouvernement, un Chef d’Etat. J’en ai fait le témoignage lors de nos différentes réunions avec le président Motsepe, les collègues du COMEX et de la CAF en leur disant l’apport que le Chef de l’Etat, Macky Sall, et son gouvernement ont accordé à notre fédération pour qu’on arrive à ce niveau-là. Parce que la réussite, c’est une conjonction d’ensemble des autorités étatiques, d’une fédér a t i o n forte et surtout d’un staff technique rompu à la tâche mais aussi de joueurs exceptionnels qui savent oublier leurs valeurs individuelles pour se mettre au service d’un collectif. Et aujourd’hui, on a la chance d’avoir des individualités fortes qui font tout pour que le Sénégal gagne. Ces dernières années, c’est ça qui nous a valu cette satisfaction ».
LE CONTINGENT DE L’AFRIQUE QUI PASSE DE 5 ET 9 PAYS QUALIFIES
«Moi, je me suis toujours plu à dire qu’avec l’avènement du Président Gianni Infantino, l’Afrique a reçu le traitement qu’il méritait. Je pense que sur le plan sportif, à plusieurs occasions, depuis une dizaine d’années ou plus, j’ai déploré le fait qu’on soit sous-représenté en Coupe du monde et je disais même que c’est une simple règle de probabilité. Tout le monde nous dit que l’Afrique n’arrive pas à se hisser au sommet mais ce n’est pas possible. Si nous sommes 54 Nations et qu’on soit représenté que par 5 équipes, comment voulez-vous qu’on fasse des performances alors qu’en même temps, l’Europe qui a autant de nations a trois fois plus de place et que des confédérations comme l’Amérique du Sud qui a dix pays a cinq places ? Où était la justice dans tout cela ? Donc, la raison principale de nos échecs réside dans cela. C’était dans la règle de probabilité qui veut que plus on est bien représenté, plus on a la chance d’aller plus loin. Aujourd’hui, cette injustice a été corrigée par le président Gianni Infantino et son conseil. Il faut les remercier. Encore une fois, nous allons vivre cette expérience nouvelle d’avoir neuf équipes ou dix places. C’est à nous de montrer maintenant en tant qu’Africains que nous méritions cette place. Ça passe par des résultats que nous devons faire dans cette Coupe du monde et ça passe aussi par le fait qu’on sait qu’avec la formule qui a été adoptée dans les éliminatoires, les dix meilleures équipes africaines ont la chance de ne pas se croiser dans les groupes, de s’auto éliminer de manière à amenuiser les chances de l’Afrique dans les compétitions. Si nos meilleures équipes se qualifient, l’Afrique sera injouable à la Coupe du monde 2026. Nous sommes tous conscients que la nouvelle ambition de l’Afrique dans le football, c’est d’être parmi les meilleurs au monde, de bousculer d’autres confédérations à tous les niveaux, que ça soit au niveau de la compétition, de l’organisation, au niveau commercial. Nous avons tous les atouts pour pouvoir développer un football performant et chaque jour, c’est ce que nous rabâche le président Motsepe. Il a cette dimension de leadership qui veuille décomplexer l’Afrique pour qu’on puisse aller vers l’objectif de supplanter les autres confédérations».
POLITIQUE DE TURNOVER DANS L’ORGANISATION DE LA COUPE DU MONDE
«A ce niveau-là, c’est un changement de paramètres si je peux m’exprimer ainsi parce qu’organiser une Coupe du monde demande des prérequis que nous n’avons pas toujours remplis. L’Afrique du Sud, on sait que c’est un pays assez particulier en Afrique. En 2010, ils ont eu besoin de se mobiliser. Ils avaient d’abord cette puissance financière et organisationnelle pour pouvoir faire face. Le président de la FIFA de l’époque (Sepp Blatter, NDLR) a bien voulu donner à l’Afrique cette première Coupe du monde. On sait que le Maroc travaille depuis des années à organiser. Il a fait beaucoup d’efforts en investissant beaucoup dans les infrastructures. Ils organisent beaucoup de compétitions, que ça soit les compétitions de la CAF ou de la FIFA comme la dernière coupe du monde des clubs de la FIFA. Tout ça vise à donner à l’Afrique sa deuxième organisation. Il est question d’une co-organisation avec des pays européens que sont l’Espagne et le Portugal notamment. Par rapport à cela, Motsepe a donné le signal fort que toute l’Afrique doit être unie derrière la candidature du Maroc. Je pense que le jour où nous allons organiser notre deuxième Coupe du monde n’est pas loin. Mais, il faut savoir aussi que si nous voulons organiser régulièrement ce que vous venez de dire, aujourd’hui, la réalité est que le turnover est presque impossible. Organiser une Coupe du monde à 48, aucun pays en Afrique ne peut le faire seul mais aussi il faut d’abord que les autres pays puissent construire beaucoup d’infrastructures pas que sportives mais aussi hôtelières, des voies de communication de dernière génération etc. Il y a beaucoup de conditions à remplir. Si nous devons regarder autour de nous, nous devons reconnaître que c’est encore inatteignable pour l’Afrique. Là aussi, la CAF est devenue très stricte en ce qui concerne les infrastructures. Vous voyez beaucoup de pays qui vont jouer à l’extérieur parce qu’ils n’ont pas d’infrastructures aux standards minimaux qu’ils doivent remplir pour pouvoir accueillir ces compétitions. Le président Motsepe en a parlé toute à l’heure (le 13 juillet en Assemblée Générale, Ndlr) en disant que de 33 pays qui ne pouvaient pas accueillir, on est passé à 22».
LE SENEGAL QUI CHERCHE A AFFRONTER DE GRANDES EQUIPES: NOUVELLE POLITIQUE DE LA FSF
«Oui, au sortir de la dernière Coupe du monde, quand on a fait le débrief avec le coach Aliou Cissé, il a insisté sur cet aspect en disant que nous avons un certain niveau et si nous voulons avancer, il faut qu’on joue avec les meilleurs. Comme ça, on reste parmi ces meilleurs. C’est ça qui fait que nous donnons corps à cette vision qu’il a en tant que coach. Parce que quelque part, nous sommes une fédération qui a envie d’aller de l’avant. Nous ne contentons pas d’être entre la 18eme et la 20eme place de la FIFA. Nous avons l’objectif de bousculer la hiérarchie. Nous voulons faire partie de ces pays africains qui vont aussi matérialiser les progressions de tout un continent. Aujourd’hui, on a 5 à 8 pays en Afrique qui sont les locomotives et le Sénégal peut être à la tête de ces locomotives. Il y a d’autres qui vont contester cela en Afrique comme le Maroc, l’Algérie, le Cameroun, le Nigéria et tant d’autres mais nous, nous voulons rester à notre place et ça passe par affronter les meilleurs. Que ça soit des équipes des autres confédérations comme on l’a fait de l’UOFA, mais aussi on a joué le Brésil. On va essayer de chercher d’autres opportunités de jouer des équipes asiatiques. L’autre aspect qu’il faut prendre en compte dans cette démarche-là aussi, c’est de valoriser l’investissement qui a été fait par le Chef de l’Etat, Macky Sall avec le stade Me Abdoulaye Wade. Voir un Chef d’Etat donner autant à son pays et à sa jeunesse à travers l’un des plus beaux stades d’Afrique, certains disent un des plus beaux stades du monde et le laisser fermer, ne pas y compétir, ne pas permettre à nos Lions qui sont adulés un peu partout dans le monde de pouvoir venir de temps à autre communier avec leur public sénégalais sur place puisqu’autant aujourd’hui, les Lions sont une raison de satisfaction et de fierté des Sénégalais, autant le stade Me Abdoulaye Wade est aussi une fierté sénégalaise et faire la conjonction entre les deux au bénéfice des supporters, c’est notre mission en tant que fédération aux côtés de notre tutelle le ministre des Sports».
SAUDI PRO LEAGUE: NOUVEL ELDORADO
«Plus qu’un épiphénomène, nous sommes en train d’assister à une sorte de transition, quelque part le centre de gravité du football se déplace dans un autre continent ou bien se partage entre l’Europe et un autre continent. On se limite à ce phénomène saoudien mais auparavant il y a eu le phénomène qatari et chinois. On a vu des gens quitter l’Europe pour aller là-bas. On peut même aussi parler de modèle américain avec les championnats qui attirent de plus en plus de grandes stars comme Messi. Donc, il y a une sorte de changement de paradigme dans le football. L’Europe était plus qu’un épicentre. C’était même le cœur du football. Sans l’Europe, il n’y avait pas de football. Aujourd’hui, c’est en train de changer et la raison est simple. Aujourd’hui, on se rencontre que beaucoup de pays asiatiques qui venaient acheter de clubs en Europe pour investir là-bas, se sont dits autant garder nos fonds, faire venir des joueurs, leur payer ce qu’il faut pour qu’ils jouent dans nos championnats, pour que nos équipes soient plus fortes. Donc, il ne faut pas s’étonner avec ces grosses pointures qui sont en train de déserter les championnats européens pour aller en Asie, que la prochaine Coupe du monde des clubs soit gagnée par une équipe asiatique et notamment une équipe saoudienne. Tout cela pour revenir à votre question, quand nos joueurs partaient à l’époque de manière isolée dans ces championnats asiatiques, souvent on les oubliait. Mais ce qui est clair aujourd’hui, c’est qu’on sait que le prochain championnat saoudien sera l’un des championnats les plus suivis dans le monde, les plus relevés dans le monde. Parce qu’on n’a pas seulement les joueurs qui se disent: «on va à la retraite là-bas», on a des jeunes joueurs et même des Européens qui sont partis quand je vois hier Sergej Milinkovic-Savic et aussi Marcelo Brozovic à côté d’Edouard Mendy, de Ngolo Kanté, de Kalidou Koulibaly et de tant autres qui sont en train de rejoindre ce championnat.