GOLONDE ET MBANAR CRIENT LEUR DESESPOIR ETRECLAMENT UN SOUTIEN DE L’ETAT
Golondé et Mbanar font partie d’un lot de sept villages avec Gankette, Guéo, Loboudou, Layene Sarré Kane, Loyette tous situés dans les environs de la commune de Keur Momar Sarr.
A quelques pâtés de Keur Momar Sarr et du Lac de Guiers, les villages de Golondé et de Mbanar Mbanar Keur Yoro Tacko crient leur désespoir. Ils manquent de tout dans les domaines de la santé, de l’électricité, de l’accès à l’eau potable malgré la proximité du Lac de Guiers, de la connexion au réseau Orange. Ces deux villages réclament donc un soutien de l’Etat.
Golondé et Mbanar font partie d’un lot de sept villages avec Gankette, Guéo, Loboudou, Layene Sarré Kane, Loyette tous situés dans les environs de la commune de Keur Momar Sarr. Seulement malgré leur proximité avec le Lac de Guiers, qui alimente la capitale en eau potable, ces deux localités précitées manquent du tout. Bien que se trouvant près de Keur Momar Sarr, à 5 km de Mbanar et à 17 km de Golondé, ces deux villages n’ont pas accès aux commodités de base comme l’eau potable, l’électricité publique et ne disposent pas de dispensaire et d’école fonctionnels. « Nous devions profiter de la proximité avec la commune de Keur Momar Sarr pour bénéficier des commodités urbaines dans ce siècle de la modernité. Mais les 7 villages qui entourent Keur Momar Sarr vivent dans la préhistoire. Figurez-vous que, dans le domaine de la santé, un village comme Mbana à un dispensaire construit par Me Wade en 2009 et qui n’a jamais fonctionné du fait que l’Etat n’y a jamais affecté un infirmier. En outre, concernant la santé, il n’y a aucune ambulance pour les 7 villages. Une ambulance qui pourrait nous permettre d’évacuer nos malades et femmes enceintes à Keur Momar Sarr ou même à Louga. Pour aller se soigner, il faut parcourir une distance de 14 km jusqu’au village de Gankette. Bien que les maisons aient l’électricité, l’éclairage public, lui, fait défaut. La nuit, tous les 7 villages sont plongés dans une obscurité qui favorise le grand banditisme notamment le vol de bétail. C’est un fléau dans la zone puisque les voleurs emportent périodiquement d’importants troupeaux. Et le danger revient surtout lorsqu’il commence à faire frais » souligne Aliou Sow, un jeune responsable de Golondé. Ce dernier soulève aussi des difficultés au niveau de l’école. « A Golondé et Mbanar, Me Wade nous avait construit une école en 2009, mais l’Etat n’a jamais affecté des enseignants pour faire fonctionner l’établissement. Ce n’est pas juste. Nos enfants doivent parcourir près de 6 km pour aller à l’école située dans la localité de Daré Ka » explique Aliou Sow très en colère. Il n’a pas manqué de soulever d’autres préoccupations comme l’accès à l’eau potable, malgré la proximité du Lac de Guiers. « Les villages de Golondé et de Mbanar jouxtent le Lac de Guiers qui alimente le Sénégal en eau potable mais nous n’avons pas accès à cette eau potable. Nous buvons l’eau du lac. Ce n’est pas normal. Non seulement nous devions bénéficier des raccordements d’eau potable mais encore les deux villages ne devraient pas payer l’eau qui reste notre patrimoine » souligne notre interlocuteur. La disponibilité du réseau téléphonique d’Orange est aussi une préoccupation pour ces villageois. Pour se connecter à l’opérateur historique, les populations de Golondé et de Mbanar doivent aller jusqu’à Gankette située à 14 km. « Nos femmes et nos jeunes ne connaissent ni le ministère de la Femme ni celui de la Jeunesse pour dire qu’ils n’ont jamais eu à bénéficier de financements de l’’Etat pour les accompagner dans des projets de développement. Or cela devait être facile d’autant que dans la zone, nous avons des terres disponibles, un potentiel important en élevage et en agriculture » explique Aliou Sow. S’agissant du désenclavement, Golondé et Mbanar sont desservis par une piste latéritique en très mauvais état. Une piste construite depuis Mathusalem par le fondateur de la Compagnie sucrière sénégalaise pour relier les lieux à la ville de Richard Toll.
Nous quémandons l’appui de l’Etat
Ce retard sur le plan infrastructurel et dans les domaines de l’éducation, de la santé, des télécommunications est imputé au maire de Keur Momar Sarr, Dioumorou Ka. Ce dernier est accusé par Aliou Sow de bloquer le développement de Golondé et Mbanar parce que, selon notre interlocuteur, il voulait accaparer les terres fertiles de la zone pour des investisseurs étrangers. La zone abrite le projet du Prodac. La vision du maire de Keur Momar Sarr était de déplacer plus loin les deux villages pour réaliser des projets agricoles. Ce à quoi les populations des deux villages s’étaient opposés. Conséquence : Aliou Sow en est réduit à se tourner vers les pouvoirs publics pour « quémander » un appui dans les domaines de l’éducation, de la santé, des télécommunications et des infrastructures pour sortir leur zone de sa précarité ambiante. « Nous tendons la main à l’Etat à travers des projets comme le PUMA, le PUDC, l’Ageroute, l’Agetip… pour nous aider à sortir de notre situation de sous développement » conclut Aliou Sow.