ISMAILA MADIOR FALL VOLE AU SECOURS D'AMADOU BA
Alors que s'annoncent de premières bisbilles au sein de la majorité après le choix d'Amadou Ba, le chef de la diplomatie sénégalaise tente de désamorcer les tensions en invitant chacun à plus de retenue dans ses critiques à l'encontre du candidat investi

Le ministre des Affaires étrangères Ismaila Madior Fall est monté au créneau ce mardi 14 novembre pour défendre le Premier ministre et candidat de la coalition Benno Bokk Yakaar (BBY) à la présidentielle de 2024, Amadou Ba, critiqué ces derniers jours par certains de ses propres camarades de la majorité.
Dans un long message publié sur le réseau social X, le chef de la diplomatie sénégalaise a appelé ces détracteurs au sein du camp présidentiel à plus de mesure dans leurs propos à l'encontre du candidat investi par le président Macky Sall. "Il est juste important de décrypter, pour la prendre en charge, la motivation de ceux qui, peut-être de bonne foi, t'interpellent sur la place publique, sans en mesurer la portée potentiellement nocive", a-t-il déclaré en s'adressant directement à Amadou Ba.
Pour Ismaila Madior Fall, ces critiques résultent d'aspirations légitimes mais parfois difficiles à satisfaire de tous les membres de la coalition : "Peut-être qu'ils veulent que tu les entendes, écoutes-les. Peut-être qu'ils désirent être vus, regardes-les. Peut-être qu'ils veulent être associés, consultes les.". Il invite le candidat à la présidentielle à faire preuve de plus d'ouverture et de diplomatie : "offres leur l'espace. Peut-être qu'ils veulent être ou apparaître à tes côtés, côtoies-les avec photos de témoignage de leur engagement d'aujourd'hui pour demain.".
Citant en exemple le président Macky Sall, "qui sait s'y prendre" dans l'art de rassembler, le ministre des Affaires étrangères encourage Amadou Ba à s'inspirer de lui tout en restant fidèle à sa propre personnalité : "Restes toi-même, uses de la politique spectacle conformément à ton tempérament et laisses à tous, y compris nos partisans, le droit de disserter jusqu'à la satire sur toi. C'est la rançon du succès et le prix du sacre.".
Une mise au point qui révèle les premières frictions au sein de la majorité présidentielle à trois mois de l'échéance électorale majeure.