L'HÉCATOMBE DES VAINCUS
Derrière le triomphe de Diomaye, ce scrutin a également livré son lot de grands perdants. Amadou Ba en tête, humilié dès le premier tour. Mais l'onde de choc n'a pas épargné Macky, Khalifa ou encore Idy, tous douchés dans leurs ambitions
Alors que Bassirou Diomaye Faye et la coalition Pastef ont remporté une victoire écrasante dès le premier tour, l'élection présidentielle a également livré son lot de grands perdants, selon une analyse de Seneweb.
Le principal d'entre eux reste sans conteste Amadou Ba, le candidat de la majorité au pouvoir. "Pour un ancien Premier ministre, c'est une vraie humiliation que de se faire battre à plate couture, dès le premier tour, par le principal parti d'opposition", souligne le média.
Son mentor Macky Sall subit également une "triste fin" après avoir tenté de faire obstacle au processus électoral, avant d'être désavoué. "On se demande encore quelle était cette menace tant agitée par Macky Sall", s'interroge Seneweb, estimant qu'il "a tout perdu" après avoir écarté Sonko.
"L'histoire retiendra qu'il a choisi un candidat pour ensuite lui tourner le dos. Non seulement, il n'a pas soutenu Amadou Ba, mais il l'a affaibli", ajoute le média, prévoyant "l'implosion" du parti au pouvoir.
Parmi les autres perdants figurent les alliés comme le Parti S et l'AFP "qui n'ont pas voulu avoir un candidat", mais aussi Khalifa Sall. Après avoir été écarté en 2019, l'ancien maire de Dakar "attendait d'être le faiseur de roi" mais "c'est la grande désillusion au sein de Taxawu", rapporte Seneweb.
Idrissa Seck a lui "payé la facture de sa tortuosité" en chutant de 26% en 2019 à 1% cette année, selon les projections. "Son inconstance a été lourdement sanctionnée."
Bougane Guèye Dany, "persuadé qu'il était l'homme de la situation", est également cité parmi les perdants, ayant manqué une nouvelle fois les parrainages.
Enfin, le Parti de l'Unité et du Rassemblement d'Aliou Mamadou Dia "a fortement reculé" malgré les attentes, conclut l'analyse de Seneweb.