L’ŒIL DU TEMOIN DE CE MERCREDI 8 MAI 2024
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KEEMTAAN Gi – FUTILITÉS
On nous présente souvent comme des gens beaux et intelligents. En tout cas, dans un pays comme le Gabon, nous sommes une denrée très recherchée. Vous en doutez ? Renseignez –vous autour de vous ou discutez avec de bons compatriotes qui ont pris leurs aises dans ce doux pays où les donzelles n’ont pas peur de dire leurs fantasmes. Vous voulez quoi ? Saturé de politique politicienne, il faut bien que je braque les yeux ailleurs. Surtout dans ce pays où de bienheureux se promènent sur des hectares de terre. Mais voilà, on a beau être exhibés comme des gens brillants, il arrive que l’on se demande si les autres ne nous trompent pas pour mieux nous b… J’ai entendu dire que de plus en plus, des jeunes sont devenus accrocs aux jeux du hasard. Ils sont dans les casinos ou tentent leur chance dans différents jeux dont le fameux site de paris sportifs 1Xbet. Des élèves y misent ainsi leur frais de scolarité pendant que des pères de famille parient leurs salaires. Au niveau des casinos, d’anciennes célébrités appauvries y cherchent fortune. Il y a quelques années, la Lonase (Loterie nationale sénégalaise) nous bombardait d’un spot publicitaire. Il s’agissait d’un vieux vendeur de charbon de bois qui s’offre le jackpot avec 50 millions de francs Cfa. Plus tard, on le retrouve en costard, cigare à la bouche et entouré de belles filles qui boufferont certainement son fric avant qu’il ne retourne à son charbon de bois. Dans l’autre spot, c’est toujours le même vieil homme qui cherche à s’enrichir, il touche le jackpot et on l’aperçoit encore à une soirée traditionnelle avec une orgie de musique et entouré de belles dames et de griots qui chantent ses louanges pour lui soutirer du fric comme dans le premier spot. Depuis lors, rien n’a changé… Tout cela représentait la belle illustration de nos « sénégalaiseries » ou de nos comportements d’une autre époque ! On gagne de l’argent non pas pour l’investir dans des projets porteurs et générateurs de revenus, mais pour faire la fête et sauter de belles femmes ! Des images insipides que l’on offre ainsi à une jeunesse qui ne croit plus aux études, mais qui passe son temps à parier avec l’espoir de devenir millionnaire et sortir de la pauvreté qui continue de gagner du terrain. Et tout se joue à travers nos télévisions locales qui sont devenues de vraies poubelles, des déchets de notre société. Des futilités fortement sponsorisées par des sociétés qui se détournent des émissions éducatives ou qui font appel à l’intellect pour des fadaises. Tout est jeu ! Une jeunesse passe son temps à parier. Ce qui constitue une vraie arnaque pour des jeunes qui ne savent pas qu’on se joue d’eux pour enrichir d’autres. Au lieu d’offrir à une jeunesse d’autres rêves, tout est devenu jeu, toujours des jeux et encore des jeux où l’on gagne du fric, des portables et d’autres appareils qui nous enfoncent encore dans l’ignorance. Rien que de l’accessoire ! Pour crétiniser une jeunesse, le moyen le plus rapide, c’est de lui proposer des jeux, toujours des jeux !
KACCOOR BI - LE TEMOIN
ISMAÏLA MADIOR FALL A L’IFAN LES PRÉCISIONS DU RECTEUR
Le Rectorat de l’Université de Dakar n’a pas tardé à répondre à la Section Université Cheikh Anta Diop du Sudes/Esr qui l’accusait de vouloir parachuter à l’Ifan le Pr Ismaëla Madior Fal. Dans un communiqué, le Pr Mbaye Thiam, porte-parole du Recteur, indique que cette démarche entre dans le cadre normal des choses parce que prévue par les textes. Ce lundi, la Section Université Cheikh Anta Diop du Sudes/Esr s’insurgeait contre cette « tentative » du recteur de vouloir parachuter l’ancien ministre Ismaïla Madior Fall à l’Ifan. Ce qui est, selon eux, « un détournement des procédures et des règles d’affectation du Personnel d’enseignement et de recherche (Per) comme stipulé dans les articles 8 et 24 du décret n°84-1184 du 13 octobre 1984 ». Suite à cette sortie, le Rectorat a réagi ce mardi. Dans un communiqué, son porte-parole, Pr Mbaye Thiam, soutient que « cette démarche entre dans le cadre normal des choses puisque prévue par les textes ». Il précise d’emblée qu’« Ismaïla Madior Fall, une fois de retour dans sa faculté d’origine, peut demander une affection à l’Ifan. Mais cela ne dépend pas du recteur qui ne fait qu’entériner des décisions des instances de départ et d’accueil ». Il ajoute que « Ce n’est pas le Recteur qui l’affecte à l’Ifan. Pour aller à l’Ifan, son département d’origine de la Faculté des sciences juridiques et politiques doit donner un avis favorable. Et c’est seulement après cette procédure qu’Ismaïla Madior Fall pourra intégrer l’Ifan. Ainsi, si jamais son département d’origine ne veut pas le libérer ou que le département de l’Ifan visé ne veut pas l’accueillir, le recteur ne pourra nullement l’y affecter ».
DEMANDE D’INTEGRATIONAL» IFAN : ISMAILA MADIOR FALL PRÉCISE ET CORRIGE LE SUDES.
Le Professeur agrégé en droit public Ismaila Madior Fall est monté au créneau à travers un texte pour démonter les arguments de la section Sudes de l’Ucad. Selon l’enseignant, la communication du porte-parole du Recteur de l’UCAD le Pr Mbaye Thiam a été éclairante sur la question mais il convient de faire certaines précisions. « Après avoir formé une cinquantaine de docteurs et des professeurs agrégés, présidé le concours d’agrégation de droit public du CAMES et accumulé une expérience gouvernementale décennale, j’ai considéré que, de retour à l’Université, je serai plus utile à la communauté universitaire en dirigeant des recherches sur divers sujets portant sur les politiques publiques et la gouvernance plutôt que de donner des enseignements sur les disciplines classiques que les professeurs que j’ai formés assurent de manière remarquable. Mes activités d’enseignement à la FSJP pourraient alors se limiter à ce qu’ils souhaitent que je complète par des conférences de méthode et des cours sur des aspects pratiques non abordés par les enseignements théoriques » dit-il d’emblée. « A cet effet, j’ai introduit une demande auprès du Recteur dont seul un début d’instruction provoque des cris d’orfraie de syndicalistes à qui il faut rappeler l’histoire intellectuelle et la vocation pluridisciplinaire de l’IFAN, mais aussi la vocation hospitalière de celui-ci qui a fait sa réputation. Les syndicalistes du SUDES, qui ont écrit ce communiqué fustigeant ma démarche, sont ou ignorants des règles qui régissent le statut des enseignants chercheurs ou de mauvaise foi. Le Recteur ne peut pas et ne veut pas m’affecter proprio motu à l’IFAN. Il ne peut que soumettre ma demande aux instances délibérantes des deux institutions (IFAN et FSJP) pour avis avant de prendre une décision y relative. La FAC donne un avis favorable, L’IFAN de même, des syndicalistes ne peuvent pas s’y opposer. En cas de divergence d’avis, je m’acquitte de ma charge de professeur titulaire de classe exceptionnelle d’une demi-journée par semaine. Et j’ai tout mon temps libre à moi. C’est une profanation des traditions universitaires et de la décence de ruer dans les brancards et de crier sur la place publique un avis d’opposition qu’on peut sereinement donner dans les instances appropriées. Respectons les usages et la liberté académiques. Les règlements de comptes personnels n’ont pas droit de cité à l’Université » a ajouté l’ancien ministre des Affaires étrangères.
DOUANE PLUS DE 3 MILLIARDS CFA DE BILLETS NOIRS SAISIS
Décidément ! Le directeur général des Douanes Mbaye Ndiaye est en passe de réussir le maillage du territoire économique du Sénégal. Déployés sur plusieurs fronts (drogue, dédouanement, contrebande, faux monnayage, émigration clandestine etc), les douaniers sont en train de donner les résultats escomptés au cours de cette année 2024. En effet, en moins de trois mois d’existence, la toute nouvelle Brigade commerciale des Douanes de Sénoba, Subdivision de Kolda, Région douanière du Sud, vient de réaliser une double saisie de devises en billets noirs d’une contrevaleur de 3 205 000 000 cfa. La double opération fait suite à l’exploitation de renseignements faisant état d’un projet de transfert et de lavage de billets noirs par des individus opérant dans le Sud du pays. C’est ainsi que dans la nuit du lundi 06 au mardi 07 mai vers 22h, les agents de ladite unité ont filé et intercepté un premier groupe de trois personnes dont un individu qui prétend appartenir aux Forces de défense et de sécurité. Les trois faussaires détenaient par devers eux des coupures de 500, 200 et 100 euros en billets noirs d’une contrevaleur de 02 milliards 292millions cfa et des coupures en dollars d’une contrevaleur de 913 millions cfa soit au total 3 milliards 205 millions cfa. Toujours dans le cadre de cette double opération indique le communiqué de la Douane, un autre individu est appréhendé ce mardi 07 mai vers 15h 30mn avec des coupures de billets noirs d’une contrevaleur de 242 millions cfa Toujours est-il qu’en quelques mois, dessaisies de billets noirs d’une contrevaleur de plus de 9 milliards 300 millions cfa (900 millions en janvier, 05 milliards cfa en avril et 3 447 000 000 pour la dernière en date). Comme chaque année à l’approche de la Tabaski, les faussaires multiplient leur production de faux billets destinés aux vendeurs de moutons.
HAUT-COM LE GÉNÉRAL MARTIN FAYE INSTALLÉ LE 14 MAI PROCHAIN
Mardi 14 mai prochain, le général de division Martin Faye sera installé officiellement à la tête du Haut commandement de la Gendarmerie et direction de la Justice militaire. Une cérémonie de prise de commandement présidée par le ministre des Forces Armées, le général Birame Diop à la Caserne Samba Diéry Diallo de Colobane. Justement ! Courant 1998 ou 1999 si les souvenirs du quotidien « Le Témoin » sont exacts, le général Pathé Seck alors haut commandant de la Gendarmerie nous orientait à propos d’un reportage à la veille d’une fête du 04 avril en ces termes « J’aurai souhaité que « Le Témoin » fasse un dossier sur le Gign suivi d’un portrait sur le capitaine Martin Faye qui reste et demeure jusqu’ici le meilleur chef de cette unité d’élite depuis sa création ». C’est ainsi que « Le Témoin » a eu à révéler au grand public le capitaine Martin Faye avec un article intitulé : « Surhomme » en chef du Groupement d’intervention de la gendarmerie nationale (Gign). Il a fallu plus de 25 ans après pour que l’officier d’élite récolte les fruits de son parcours exceptionnel. Le sacre du mérite ! Juste pour dire que le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, Chef suprême des armées, ne s’est pas trompé sur le profil du général de division Martin Faye en le nommant Haut commandant de la gendarmerie. Connu et reconnu pour sa sérénité, son calme, son humilité et son professionnalisme, Martin Faye est un officier-général aux qualités multidimensionnelles. Tiens, une coïncidence d’excellence ! Le Haut com partage les mêmes qualités humaines et professionnelles avec son second, le général Pape Diouf qui a marqué son passage à la gendarmerie territoriale. Connu pour sa disponibilité et sa rigueur, l’actuel haut commandant en second avait mis fin aux activités « illégales » de certains policiers et gendarmes à la retraite qui faisaient des constats d’accident de la circulation. « Le Témoin » est convaincu que le général Martin Faye et son adjoint ont toutes les qualités professionnelles requises pour un bon commandement.