Paris SG: tempête dans les têtes, sauf celle d'Ancelotti
<p>Gagné par la peur de remporter ce 3e titre qui lui tend les mains, le Paris SG a déjoué contre Valenciennes (1-1) dimanche, seul l'entraîneur Carlo Ancelotti restant droit comme un i au milieu de joueurs nerveux.</p><p>Les appels au calme du début de semaine, après la bagarre générale à Evian, n'auront donc servi à rien et Paris, sous très haute pression, a encore craqué.</p><p>"Je ne veux plus voir ça, ça donne une mauvaise image des joueurs et du club", avait pourtant tonné samedi l'expérimenté entraîneur italien.</p><p>Mais une semaine après Verratti, Beckham et Sirigu exclus à Evian, c'est cette fois-ci le valeureux capitaine Thiago Silva qui l'a été par l'arbitre (43), mécontent que le Brésilien le marque d'un peu trop près alors qu'il venait d'adresser un avertissement à Chantôme.</p><p>Une exclusion qui a fortement déplu au directeur sportif du PSG Leonardo qui, encore très énervé à la fin du match, est venu bousculer d'un coup d'épaule l'arbitre M. Castro dans les couloirs du Parc des Princes, avant que le président du club parisien Nasser Al Khelaifi ne vienne le calmer.</p><p>La liste est longue et elle traduit bien la fébrilité qui a gagné le leader.</p><p>"On sait que le club a besoin d'un titre, avait reconnu, lucide, l'Argentin Pastore un peu plus tôt en identifiant l'origine du mal. Il y a un peu de tension, de stress".</p><p>Ce 3e titre après lequel Paris court depuis 19 ans est désormais à portée de vue mais l'éventualité de reprendre neuf points d'avance sur l'OM pour se l'adjuger virtuellement à trois journées du terme a complètement liquéfié ses partenaires.</p><p>Offensivement, les compères du Flaco ont, eux aussi, fait preuve de beaucoup d'imprécision, permettant à Valenciennes, comme à Evian il y a une semaine, de prendre confiance avant de réaliser cette fois l'invraisemblable.</p><p>Interrogé sur le sujet des fautes à répétition de ces derniers temps, Pastore avait également donné son point de vue.</p><p>"Il faut s'améliorer dans ce domaine, même si ça vient aussi du fait qu'on a beaucoup de joueurs de caractère. Peut-être aussi les arbitres ont été un peu plus durs avec nous", estimait-il alors qu'il est difficile de lui donner complètement tort sur l'exclusion de Silva.</p><p>Avant de se mettre à jouer dans le bon sens, Ibra l'indolent a ainsi débuté bien trop piano et manqué les gestes les plus simples.</p><p>Que dire également de Lavezzi et Ménez?</p><p>Rincé par la répétition des efforts, le premier, déjà fragilisé par son énorme bévue dans les Alpes, a encore manqué l'immanquable face à Penneteau (21).</p><p>Quant au second, qui avait perdu la balle sur l'action du but de Danic, c'est la chute de son statut aux yeux d'Ancelotti qui l'a déboussolé et il ne sait plus faire autre chose que n'importe quoi, à l'image de ce carton stupide pour avoir fauché son adversaire qui venait de lui prendre le ballon (35).</p><p>Enervé à Evian, Ancelotti, malgré les quatre avertissements et le carton rouge, est donc resté bien seul maître de ses nerfs, suivant ainsi le conseil qu'il avait donné à ses joueurs.</p><p>Le climat n'incitait pourtant pas forcément à l'être car RMC avait indiqué dans l'après-midi que le technicien, courtisé par le Real et soit-disant mécontent du comportement des dirigeants à son égard, avait finalement indiqué à quelques joueurs qu'il restait.</p><p>Acclamé par le Parc des Princes à son entrée, le placide entraîneur, plein de sang-froid, est pourtant entré tranquillement sur la pelouse, saluant le public avant d'indiquer de la main que tout ça n'était que des rumeurs.</p><p>Très porté sur la gestuelle, l'Italien n'a pas rugi sur l'exclusion de Silva mais ses mains jointes dans sa direction alors qu'elles étaient le plus souvent dans ses poches, semblaient clairement indiquer qu'il n'était pas d'accord.</p><p>"Rien de nouveau aujourd'hui", assurait pourtant à l'AFP le directeur sportif Leonardo à son sujet avant d'indiquer que Paris "ne pensait qu'au match".</p><p>Vue que l'avance sur l'OM est désormais réduite à sept points, Paris a maintenant une semaine pour penser à celui, plus que dangereux, qui l'attend à Lyon, chez un OL qui se bat pour rester sur le podium.</p>