DES DÉPUTÉS SÉNÉGALAIS JETTENT UN REGARD CRITIQUE SUR L’INSTITUTION
PARLEMENT PANAFRICAIN
Les parlementaires panafricains du Sénégal ont soutenu hier à Midrand que les efforts de l’institution restent insuffisants.
Le Parlement panafricain pêche dans son fonctionnement, de l’avis des députés sénégalais nommés à cette institution.
Dix ans après sa naissance, le député Aliou Kébé trouve les efforts de l’institution encore insuffisants. Parce que, dit-il pour le regretter, ce parlement n’a pas le pouvoir de légiférer. Son rôle se limite juste à “examiner” et à donner des “recommandations”.
Selon lui, l’exécutif doit donner les coudées franches au législatif. Dans le même sillage, le député Abdou Ndiaye, chef de la délégation des parlementaires sénégalais a estimé que le rôle consultatif du Parlement ne saurait suffire pour en faire un puissant organe régional. Il poursuit pour dire qu’en “Afrique, la mise en œuvre des politiques pose problème et en tant que parlementaires, nous voulons pousser nos chefs d’État à agir autrement”.
D’où l’importance du projet State of the union (SOTU), cette coalition d’organisations de la société civile qui œuvrent pour l’évaluation et le suivi de la signature, la ratification, l’harmonisation et la mise en œuvre des conventions, protocoles, décisions et meilleures pratiques standards de l’Union africaine.
La députée Aida Sow Diawara, bien que partageant les opinions des autres membres de la délégation, invite à reconnaître les efforts fournis cette année par l’Union africaine. Selon elle, le Parlement panafricain n’avait pas connaissance du budget de l’UA, ce qui a été possible cette année.
De l’avis du président du Caucus des jeunes parlementaires, le Parlement panafricain est en train de se battre pour jouer pleinement son rôle. Toutefois, Aida Sow Diawara affiche un brin d’espoir, elle qui n’a pas manqué de saluer l’organisation par le Parlement de forums pour les femmes et les jeunes pour discuter de l’avenir de ces couches de la population africaine souvent vulnérables.
De demander que tous les Africains puissent appuyer ce Parlement afin qu’il mène un travail efficient pour l’émergence d’une Afrique nouvelle.