FAYE-SALL, ROI ET FUTURS MAIRES-ÉMIRS
LES LOCALES À GUÉDIAWAYE ET SAINT-LOUIS
«Dites simplement Marième Sall. Elle m’a vendu son nom …». On ose imaginer que c’est chouette sous la couette. Mais cette plaisanterie de sa Rondeur Macky Sall, Roi de notre «Gaal» National, qui a déclenché l’hilarité générale durant le dernier Gamou de Tivaouane, cache mal une gêne. Il s’agit de l’insidieux rapprochement phonétique entre la famille présidentielle sénégalaise Faye Sall et le Roi saoudien Fayçal.
Eh bien, Dieu fait bien les choses, car le nom de la famille Faye Sall qui règne sur le trône du royaume sénégalérien rime à merveille avec le nom de cet ancien roi de l’Arabie Saoudite. Mais son Altesse royale, Macky Sall a voulu brouiller les pistes. Cette pirouette ou bien cette pichenette à la Cristiano Ronaldo, à la Lionel Messi ou à la Zlatan Ibrahimovic ne fait pas perdre de vue la réalité au P’tit Railleur, enquiquineur devant l’Eternel.
Hé oui, le Royaume d’Arabie Saoudite avait son Roi Fayçal et le Royaume du Sénégal tient également sa famille royale Faye Sall, depuis le 25 mars 2012. A l’image de sa Rondeur, le Roi Macky Sall, les princes héritiers de la famille Faye Sall veulent occuper les stations royales dignes de leur rang.
D’ailleurs, le Prince héritier Aliou Sall et le prince héritier Mansour Faye ont en ligne de mire, les émirats, pardon les mairies de Guédiawaye et de Saint Louis. Ils veulent tous devenir maires, ou émirs, ou si vous voulez maires-émirs.
Le jeunot frangin de sa Rondeur Macky Sall, le bien nommé Aliou Sall, rondouillard pisse-copie, s’est fait une notoriété éclair à la faveur de l’avènement de Buur Fatick à la station royale de notre «Gaal» national, pour se fabriquer une nouvelle carrière politique. Hé bien, on ne cessera jamais de dire que le journalisme mène à tout, mais à condition qu’on en sorte.
REFUS D’ALLEGEANCE
Mais disons que sa vice-Rondeur Aliou Sall veut profiter de l’échelle plantée au palais par son Roi de grand frangin pour accéder à la mairie ou à l‘émirat de Guédiawaye. On ose parier tous les milliards de Aida Ndiongue et de Rimka Junior Wade que si Macky Sall n’était pas Roi du Sénégal, Aliou Sall n’aurait pas présenté sa candidature à l’émirat de Guédiawaye. Mais bon, «kou am koudou, dou lack», les moyens servent à quelque chose, non ?
Sans aucun doute, le princier héritier Aliou Sall rêve d’occuper le moelleux fauteuil de l’émirat de Guédiawaye, à la place de l’actuel émir Cheikh Sarr. Ragaillardi par la station royale qu’occupe son grand frangin le Roi Macky Sall, Aliou Sall a osé se jeter dans le marigot politique pour devenir l’émir de cette bouillante ville de la banlieue dakaroise.
Contre toute attente, les habitants de Guédiawaye n’ont pas déroulé le tapis rouge au futur émir de la ville. Ils ont plutôt parsemé son chemin d’épines, de cactus (garga mbossé), et de clous, espérant ainsi freiner sa caravane émiratie.
Fidèles à leur statut de chair à canon, les jeunes de Guédiawaye avec à leur tête, un général de corps d’armée musicale, le rappeur Malal Talla, alias fou-malade, ont déclenché les hostilités pour barrer la route au futur émir de la famille Faye Sall. Son altesse le futur prince héritier du palais royal, Aliou Sall a été outré par le refus d’allégeance des jeunes de Guédiawaye à son endroit. Un crime de lèse majesté !
Sans tarder, il a déclenché la contre-attaque, lancé des missiles tomahawks, en traitant fou malade d’aliéné doublé d’un fumeur de chanvre indien. Mo way, le futur émir est vraiment fâché.
GUERRE-ECLAIR
La guerre verbale à distance a fait mouche. Reste le corps à corps. Et là, le rondouillard futur émir de Guédiawaye semble être bien outillé. Car lors de son séjour en Chine où il a travaillé au Bureau économique de l’Ambassade du Sénégal, Aliou Sall a dû passer le grade de maître shaolin, à Pékin, chez le président Xi Jinping.
Décidé à se tailler une carrière politique et honorifique digne d’un émir du Golfe persique, le prince héritier Aliou Sall a lancé la riposte au moyen d’une guerre-éclair, blitzkrieg, à l’image des stratèges allemands.
Peut-être que le prince hériter Sa vice Rondeur Aliou Sall s’est abreuvé à la source de la Pologne où les frères jumeaux Kaczyński ont eu à driver le pays avec aux manettes Lech Kaczyński comme président de la République polonaise et son frère jumeau Jarosław Kaczyński comme Premier ministre.
Certains crient à une velléité de captation du pouvoir par la famille Faye Sall, avec des futurs émirs qui prennent l’ascenseur au lieu de passer par les escaliers de la politique. Mais Aliou Sall n’en a cure, il a plongé la main dans la boue de la banlieue et a l’œil rivé sur le trône de l’émirat de Guédiawaye. L’autre prince héritier de la Famille Faye Sall, le bien nommé Mansour Faye, frangin de son altesse royale Marième Faye Sall, veut devenir l’émir de Saint Louis, à la place de l’actuel émir Cheikh Bamba Dièye. Pour prouver son engagement sa faille envers les Saint Louisiens, le très généreux Mansoura Faye qui distribue des bourses familiales de 25.000 francs Cfa aux familles démunies, a entrepris une campagne de «Set setal» de la vieille ville.
Les deux futurs émirs, qui mènent tambour battant une campagne électorale avant l’heure, ont pilonné les colonnes ennemies dans les jungles de Guédiawaye et de Saint Louis, sans doute inspirés par leur camarade El Pistoléro Moustapha Cissé Lo, qui pense que tout conflit doit être réglé au bout du fusil. Na saf, na tang rek !