«MON GROUPE NE DEPOSERA PAS DE RECOURS»
MODOU DIAGNE FADA SUR L’ADOPTION DE LA LOI
Ceux qui espéraient voir le Parti démocratique sénégalais (Pds) introduire un recours devant le Conseil constitutionnel contre la loi portant réforme du Code électoral, peuvent déchanter.
En effet, le président du groupe parlementaire des libéraux et démocrates s’est voulu très clair, hier, lors des débats : «Nous tenons à aller aux élections. Nous ne déposerons pas de recours. En tout cas, le groupe parlementaire que je dirige ne déposera pas de recours».
A la question de savoir pourquoi les députés libéraux se sont abstenus de voter le projet de loi, Modou Diagne Fada indique : «Nous sommes contre tout report des élections locales.C’est la raison pour laquelle nous n’avons pas voté contre le projet de loi. Nous avons préféré nous abstenir pour pouvoir, donc, garder notre distance, par rapport à cette bataille entre les partis membres de ‘Benno bokk yakaar’ (Bby) et certains autour de la liste proportionnelle de ville. Même si nous sommes plutôt favorables pour le maintien du statut quo».
Selon l’ancien ministre de la Jeunesse, il y a de bonnes mesures dans le nouveau Code, comme le renforcement de la liste proportionnelle et le décalage de la date de dépôt des listes élections. Cependant, il a noté quelques dysfonctionnements. «Il y a un hic au niveau de la liste proportionnelle. Il y a aussi une violation de la loi en ce qui concerne le fait que cette loi ne pourra pas être promulguée avant le 9 à minuit, sans compter le fait que, jusqu’à présent, nous attendons le décret de convocation des électeurs», a noté M. Diagne.
Et d’expliquer : «Aujourd’hui, s’il y a un parti qui dépose une liste au niveau d’une souspréfecture ou d’une préfecture, tous les autres partis qui n’auraient pas déposé avant la date du 9, seraient forclos». C’est pourquoi Modou Diagne Fada a estimé qu’«il faut que la loi soit promulguée et publiée au journal officiel». «Et tout le monde sait que ce procédé ne peut pas être accompli avant le 9 avant minuit. C’est la raison pour laquelle, c’est un cas juridique majeur», a conclu l’ancien ministre de l’Environnement.