LES ORNITHOLOGUES COMPTENT CREER UNE AGENCE DE LABELLISATION DU CIRCUIT DES OISEAUX MIGRATEURS
DIVERSIFICATION DE L’OFFRE TOURISTIQUE
Le Sénégal veut s’appuyer sur le mouvement migratoire des oiseaux pour diversifier ses offres touristiques. A cet effet, l’Association nature communauté développement (Ncd) qui apporte son expertise scientifique à la Direction des Parcs nationaux (Dpn) dans la recherche des spécificités ornithologiques a dévoilé sa stratégie, avant-hier. C’était samedi dernier, lors de la célébration de la journée mondiale des oiseaux migrateurs, commémorée, à travers le monde, dans plus de 70 pays sous le thème : «Les voies de migration des oiseaux : destinations touristiques».
Lors de cette rencontre, le président de l’association Ncd, Dr Adrien Coly, a annoncé la création d’une agence de labellisation du circuit de différentes espèces d’oiseaux migrateurs. Cette agence qui entre dans le cadre des programmes du master en ornithologie, introduit par l’Université Gaston Berger (Ugb) de Saint-Louis, va, selon Dr Adrien Coly, contribuer à la promotion de l’éco-tourisme. Il s’agit, d’après lui, de rendre visible le circuit des oiseaux migrateurs afin d’en faire un facteur de promotion de tourisme au Sénégal.
Et pour ce faire, Dr Coly, de surcroît professeur à l’Ugb de Saint-Louis, a recommandé une bonne politique de conservation et de valorisation des sites ornithologiques comme le technopôle de Dakar. Ce site, at- il précisé, en dehors de sa spécificité de zone humide, compte 172 espèces d’oiseaux.
«Nous voulons faire du technopôle de Dakar le plus grand laboratoire ornithologique du Sénégal. Et nous travaillons à réunir toutes les données scientifiques pour convaincre les autorités de l’importance du technopôle pour Dakar», s’est engagé Dr Coly, lors de la visite dudit site abritant les activités de la Journée mondiale des oiseaux migrateurs (Jmom). En sus de cela, l’universitaire a annoncé la réalisation d’un film animalier sur la vie des oiseaux et la formation de spécialistes de la communication du langage animalier.
De son côté, le Colonel Soulèye Ndiaye, Directeur des Parcs nationaux, a plaidé pour la conservation du Technopôle qu’il considère comme «l’éponge de Dakar» absorbant les eaux pluviales. Mais, a-t-il déploré, en insistant sur l’importance d’une zone humide en milieu urbain, que le technopôle est «le condensé de toutes les contradictions».
Toutefois, il a exhorté à la conservation du Technopôle. «En matière de conservation de la biodiversité, nous devons conserver les zones humides urbaines comme le Technopôle. La fonction majeure de ce technopôle est qu’il abrite aussi 172 espèces d’oiseaux», a-t-il déclaré tout en indiquant que le Sénégal enregistre des centaines d’oiseaux parmi les 50 milliards espèces migrateurs que compte le monde.
Au demeurant, le nouveau directeur de cabinet du ministre de l’Environnement et du Développement durable, Mame Maïssa Tine, qui a présidé la cérémonie, a promis le soutien de la tutelle.