LE SÉNÉGAL OPTE POUR LA TRANSFORMATION DE SES RESSOURCES AGRICOLES
AMADOU BA AU FORUM ECONOMIQUE AFRIQUE DE L’OCDE DE PARIS
Promouvoir les différents axes du Plan Sénégal émergent était l’objectif de la participation sénégalaise au Forum économique international sur l'Afrique. Au cours de cette rencontre, le ministre Amadou Ba a estimé que, pour mener nos pays à des taux de croissance de l’ordre de 7% en 2017, il faudra mettre l’accent sur la transformation de nos ressources agricoles et surtout mettre en place des projets structurants.
Le Centre de développement de l'Organisation de coopération et de développement économiques (Ocde), en partenariat avec l'Union Africaine (Ua), a organisé, le 6 octobre dernier à Paris, le 14ème Forum économique international sur l’Afrique.
Au cours de cette rencontre, le ministre sénégalais qui avait à ses côtés ses collègues, Nialé Kaba de la Côte d’Ivoire, Moustapha Ben Barka, en charge du département de l’Industrie et de la Promotion des Investissements du Mali et du Pdg du groupe Attijariwafa Bank, Mohamed El Kettani, a axé son intervention sur la Stratégie économique du Sénégal en mettant l’accent sur la pertinence du Plan Sénégal émergent (Pse), ainsi que le processus participatif de sa mise en œuvre.
Pour le ministre Amadou Ba, le Pse n’est pas un plan qui a des objectifs limités sur un mandat présidentiel. Ce plan, a-t-il noté, a plutôt un horizon générationnel de 25 ans. Il a également évoqué le caractère « consensuel » du Pse. « C’est un plan qui bénéficie d’un jugement positif aussi bien national qu’international. Ce que l’Ocde a pu valider en déclarant que le Pse était pertinent ».
Devant les décideurs africains et internationaux, M. Bâ est revenu sur les trois axes fondamentaux de ce plan sénégalais à savoir, susciter une transformation structurelle de l’économie sénégalaise, élargir l’accès aux populations aux services sociaux de base et assurer les conditions d’une bonne gouvernance.
Il a fait le constat des similitudes des problèmes auxquels les pays africains sont confrontés dans l’exportation de leurs produits. Face à ces problèmes, il a assuré que le Sénégal est d’avis qu’il « faut passer à la transformation de nos ressources agricoles et surtout mettre en place des projets structurants pour mener nos pays à des taux de croissance de l’ordre de 7% en 2017 ».
Pour ce faire, il a estimé que le Sénégal doit passer par « le développement et la transformation sur le sol national de l’arachide et des produits halieutiques ».
Pour le Pdg du groupe Attijari- wafa Bank, Mohamed El Kettani, dont le groupe est bien implanté au Sénégal, « le secteur privé africain a pris conscience que l'Afrique doit compter sur ses propres ressources et moyens pour se développer, en mettant l'accent sur le rôle que doivent jouer les Etats à travers notamment des visions stratégiques à long terme pour encourager les investissements ».