L'ATLETICO DE TORRES S'OFFRE LE REAL EN COUPE DU ROI
L'Atletico Madrid a plongé le Real Madrid dans le doute (2-0) mercredi en 8e de finale aller de Coupe du Roi, en remportant chez lui un derby qui lui offre une option sur les quarts et fera oublier le retour poussif de son emblématique attaquant Fernando Torres.
C'était la première fois depuis plus de sept ans que Torres portait le maillot de l'"Atleti" au stade Vicente-Calderon. Et même si "El Niño" a semblé loin de son rendement passé, Raul Garcia sur penalty (58) et José Maria Gimenez sur corner (76) ont eu raison du Real, qui devra cravacher la semaine prochaine au stade Bernabeu.
Cette défaite fait mal au Real, la deuxième de rang en 2015 après une folle série en 2014 de 22 victoires consécutives en compétition, qui semblait ne jamais devoir s'arrêter.
C'était sans compter sur Valence le week-end dernier en Championnat (2-1), et surtout sur l'Atletico mercredi, toujours surmotivé face à son encombrant voisin qui l'avait battu sur le fil en finale de la dernière Ligue des champions (4-1 a.p.).
Entre le champion d'Europe et le champion d'Espagne, on s'attendait à de chaudes retrouvailles mais le match n'a distillé les frissons qu'au compte-goutte.
On a certes vu dès la 1re minute une parade exceptionnelle du gardien slovène Jan Oblak sur une tête de Sergio Ramos, mais les deux équipes se sont longtemps neutralisées.
- La maladresse de Torres -
Côté Real, l'absence de Cristiano Ronaldo s'est ressentie: le double Ballon d'Or portugais avait été laissé sur le banc en prévision d'un mois de janvier très chargé, et son entrée à l'heure de jeu n'a rien apporté.
En son absence, Gareth Bale, critiqué pour son manque d'altruisme à Valence, a encore manqué une grosse occasion (51) qui n'améliorera pas sa cote dans la presse madrilène.
L'Atletico n'a pas été si dangereux que ça non plus, malgré la présence en pointe de l'icône Torres, titulaire pour son tout premier match depuis son retour dans son club formateur.
Il a montré de la bonne volonté mais toutes ses prises de balle ont été d'une rare maladresse: passes manquées, contrôles approximatifs, dribbles poussifs...
Et même s'il est sorti à l'heure de jeu, accompagné d'un chant en son honneur, son évident manque de confiance laisse entrevoir le chemin qui lui reste à parcourir.
A l'inverse, Antoine Griezmann a confirmé sa récente montée en puissance: le Français s'est montré le plus dangereux de son équipe (14, 50) et sa vivacité a souvent donné le tournis au Real, comme sur ce ballon chipé plein axe à son compatriote Raphaël Varane, qui s'en est sorti d'un tacle splendide (22).
C'est finalement une faute de Sergio Ramos sur Raul Garcia qui a permis à l'Atletico de prendre l'avantage (58), avant que l'épatant Gimenez ne double la mise d'une belle tête sur corner (76).
En quatre derbies cette saison, voici l'Atletico toujours invaincu face à l'ogre "merengue", qu'on disait pourtant irrésistible il y a quelques semaines. Un tableau de chasse très encourageant pour les "Colchoneros" avant d'aller défier dimanche en Liga un FC Barcelone en pleine crise interne.