Sénégal, 3ème plus grand marché de l’ouest et du Centre
MARCHE DE L’ASSURANCE ET DE LA REASSURANCE AFRICAINE
Dakar a abrité hier 20 juin, la 35ème Réunion Ordinaire annuelle de l’Assemblée Générale de la Société Africaine de Réassurance (Africa Re). En marge de cette rencontre qui a réuni la crème de l’assurance et de la réassurance africaine, Musa El Naas, président de Africa Re, a indiqué que le Sénégal constitue un important gisement d’affaires et de croissance pour les assureurs et réassureurs.
La Société africaine de réassurance (Africa Re) a choisi pour une seconde fois après 1988, Dakar pour abriter sa 35ème session annuelle de son Assemblée générale ordinaire. La tenue cette rencontre dans la capitale sénégalaise intervient 25ans après la première rencontre de la Réassurance africaine qui compte en son sein 41 Etats membres de l’Union Africaine et près d’une centaine de compagnies d’assurances et de réassurances des quatre coins du continent. De l’avis de Musa El Naas, président de Africa Re, ce choix porté sur la capitale sénégalaise pour abriter cette assemblée n’est pas le fruit du hasard et ne fait que confirmer tout l’intérêt que le « pays de la teranga » porte à la société africaine de réassurance. La place et le rôle que le Sénégal occupe sur ce marché des assurances et de la réassurance en Afrique constitue également des facteurs explicatifs. Dans son allocution en marge de la cérémonie d’ouverture de cette rencontre, Musa El Naas a indiqué que le Sénégal constitue un important gisement d’affaires et de croissance pour les assureurs et réassureurs ainsi que pour tous les autres opérateurs économiques et investisseurs en raison de la stabilité et de sa tradition démocratique.
Un bénéfice net de 34,5 milliards de FCfa
La santé de la Société Africaine de Réassurance dont la mission en ses débuts était de promouvoir le développement des activités d’assurance et de réassurance dans les pays africains, est au beau fixe.L’Africa Re a même bénéficié d’une bonne réputation de la part des agences de notation Standard & Poors’ et A. M. Best qui, d’après son président, «ont renouvelé la note A- avec des perspectives stables octroyée à la Société». «Ces ratios confortent l’influence de la société sur la vie économique du continent», a-t-il dit avant de révéler que «le capital social est détenu par des actionnaires diversifiés composés d’Etats, d’acteurs du secteur privé et d’investisseurs institutionnels». Il a également fait savoir que les Fonds propres de la Société, qui étaient estimésà plus de USD 482 au 31 décembre 2011, ont aussi connu une hausse. Toujours dans ce jeu de chiffre, il a aussi indiqué que la société a dégagé un bénéfice net de 34,5 milliards de FCfa à la clôture de l’exercice 2011.
Le Sénégal, un eldorado pour la Africa Re
S’il y a des pays qui ont grandement contribué à la réalisation des performances de la société africaine de réassurance qui se positionne aujourd’hui comme le premier réassureur africain, le Sénégal n’en demeure pas moins. La société africaine de réassurance se porte bien en termes de chiffre d’affaire dans le marché sénégalais. Un marché privilégié pour les assureurs en général. Dans son adresse, Musa El Naas a indiqué, «Avec une production annuelle de 90 milliards de francs CFA et une prime de réassurance de l’ordre de 20 milliards de francs CFA réalisé depuis 2010, le Sénégal est le 3ème plus grand marché de l’Afrique de l’ouest et du centre francophone. Africa Re y a souscrit des primes de réassurance de 2 milliards environs en 2012 ; soit une part de marché de l’ordre 10% contre moins de 4% en 2011». Cela s’explique, selon lui, par des «mesures majeures adoptées par les autorités de Dakar». La promulgation du décret qui rend obligatoire l’assurance des risques de construction au Sénégal ou encore de la diminution de la taxe en incendie qui est passée de 20% à 10%, sont entre autres facteurs explicatifs du renforcement et de l’expansion de sa structure au Sénégal.
Venu représenter le ministre de l’Economie et des finances, Ngouda Fall Kane, secrétaire général dudit ministère a soutenu que l’Etat sénégalais dans sa démarche d’amélioration du climat des affaires, « engagera dans les prochains jours, un Programme de Réforme de l’Environnement des Affaires et de la Compétitive (Preac). » De son avis, ce programme déjà validé en décembre dernier à la suite d’un Conseil présidentiel de l’investissement (Cpi), articulé autour d’une cinquantaine de mesures à exécuter d’ici 2015, participera grandement à l’amélioration des affaires.