LE SYNPICS VEUT UNE REVALORISATION DES SALAIRES DES PROFESSIONNELS
NOUVELLE CONVENTION COLLECTIVE DE LA PRESSE
Le Syndicat des professionnels de l'information et de la communication du Sénégal (Synpics) tient, depuis hier, un atelier de formation à l’intention des négociateurs de la nouvelle convention collective.
Après une première phase de lancement des négociations, le Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (Synpics) organise, depuis hier, un atelier de formation de deux jours pour le compte de ses plénipotentiaires dans le cadre de la nouvelle convention collective.
L’objectif est d’outiller ces négociateurs afin qu’ils soient dans de meilleures conditions pour conduire les discussions auprès du patronat. Le Synpics se veut formel. La convention actuelle est « désuète » et est « largement dépassée ».
Elle ne répond plus aux exigences sociales de l’heure eu égard au contexte socioéconomique du Sénégal. C’est dans ce sens que le syndicat invite à la revalorisation des salaires des professionnels de l’information et de la communication jugés « très bas ».
« Nous voulons former ces négociateurs pour qu’ils aient en tête les barèmes de la grille salariale ainsi que les montants en deçà desquels ils ne pourront pas descendre pour le plus grand bénéfice des reporters qui sont laissés en rade », a indiqué Ibrahima Khaliloulah Ndiaye, secrétaire général du Synpics.
L’objectif, à l’arrivée, est de faire en sorte que la nouvelle convention soit conforme à la réalité. « On a décloisonné l’ancienne convention pour qu’on arrive à un bon traitement salarial des professionnels de l’information et de la communication. Ils méritent mieux car il s’agit d’un métier harassant et difficile », a-t-il laissé entendre, ajoutant qu’on a besoin d’avoir, au niveau national, une base sur laquelle il faut s’appuyer pour donner aux professionnels un minimum afin qu’ils puissent s’en sortir.
Ce que veut le Synpics, c’est offrir aux journalistes des salaires attractifs et du coup leur permettre d’oublier certains problèmes ponctuels au sein de leurs foyers. « On a proposé qu’on aille beaucoup plus haut par rapport à l’ancienne convention. Nous faisons un travail qui ne nous laisse aucun répit avec tout ce qu’il y a comme risque. Nous sommes, la plupart du temps, hors de nos foyers », a avancé Ibrahima Khaliloulah.
Selon lui, on ne peut pas évoquer des arguments de contraintes financières pour ne pas payer les salaires. « Le mode de fonctionnement d’une entreprise, c’est de faire des profits a priori... », a-t-il soutenu.
Par rapport aux entreprises qui ne respecteront pas la convention, M. Ndiaye a invité les victimes à remonter l’information et à prendre toutes les dispositions nécessaires afin d’éviter d’être précarisées. « Dans beaucoup d’entreprises de presse, certains agents ne bénéficient pas de paie ou de contrat et ils se plaisent d’être dans cette situation », a-t-il informé.
Toutefois, a poursuivi le secrétaire général du Synpics, il appartient à l’Etat de veiller au respect de la loi. « Quand un patron de presse viole allégrement la législation du travail, il appartient à l’Etat de faire en sorte que la loi soit respectée », a-t-il ajouté.
Par ailleurs, Ibrahima Khaliloulah Ndiaye a fait part de son optimisme d’arriver à un accord dans le premier semestre de cette année. « Nous sommes confiants pour aboutir à la signature de la convention au bout d’une première session. Il y a eu beaucoup d’échanges avec le patronat sous l’arbitrage du ministre du Travail et je pense que ce que nous demandons est tout à fait légitime », a-t-il fait comprendre.