LE PROCUREUR OUVRE UNE INFORMATION JUDICIAIRE
Retour de Parquet des journalistes du Quotidien et de L’Obs
Les journalistes du Quotidien et de L’Obs ont passé la nuit d’hier au Commissariat central de Dakar. Après leur défèrement ce mercredi, le Parquet a décidé d’ouvrir une enquête judiciaire.
Les journalistes sont encore entre les mains du Parquet. Déférés hier devant le procureur de la République entre 12h et 14h, Mohamed Guèye, dirpub du Quotidien, et Alioune Badara Fall, dirpub de L’Obs, et Mamadou Seck, Grand reporter au journal du Gfm, ont fait l’objet d’un retour de Parquet. Les directeurs de publication de L’Observateur et du journal Le Quotidien ont passé la nuit d’hier au Commissariat central de Dakar.
Le maître des poursuites a décidé d’ouvrir une information judiciaire, après les avoir entendus dans l’après-midi. Les trois journalistes referont face au procureur aujourd’hui. Il reviendra à ce dernier de décider de la suite à donner à leurs dossiers respectifs. Et cette journée va être sans doute décisive.
Interpellé, avant-hier, le patron de la rédaction du Quotidien paie la publication in-extenso dans les colonnes de son journal du procès verbal de l’interrogatoire du chanteur Thione Seck. Cela lui a d’ailleurs valu plusieurs convocations à la Section de recherches de la gendarmerie de Colobane.
Par ailleurs, il est reproché au responsable de la publication du journal L’Observateur d’avoir publié, le 8 mai passé, un article sur les préparatifs des soldats à déployer en Arabie Saoudite pour participer à la coalition qui lutte contre les rebelles yéménites avec la complicité de Mamadou Seck, l’auteur de l’article.
Contrairement à Mohamed Guèye, Alioune Badara Fall n’a pas passé la nuit du mardi dans les locaux de la Section de recherches où il a été cuisiné pendant plusieurs heures. Mamadou Seck, qui état hors de Dakar ce jour-là, n’a pas été auditionné.
Après l’arrestation des journalistes, leurs confrères ont passé la journée d’hier à valser entre la Section de recherches et le Palais de justice de Dakar. Choqués par cette situation, les professionnels des médias et le syndicat des journalistes déplorent cette situation qui ressemble à une tentative de musellement de la presse.