100 M2 COÛTE 6,7 MILLIARDS F CFA
Vente de la Maison d’arrêt de Rebeuss
Il y a de quoi aiguiser l’appétit des promoteurs immobiliers sur la Corniche ouest. La valeur de l’assiette foncière que couvre la Maison d’arrêt de Rebeuss fait plus de 6,7 milliards. L’Etat veut la vendre pour financer le projet de construction d’un centre de détention à Sébikotane.
L’option du gouvernement est de délocaliser la Maison d’arrêt nichée à Rebeuss. Un projet de construction d’un centre de détention de 1 500 places à Sébikotane a été élaboré. Mais celui-ci cherche un financement pour être concrétisé. Le ministre de la Justice a assuré hier, lors de l’examen du budget de son département, que l’Etat ne veut pas grignoter dans son budget pour réaliser un tel ouvrage.
L’approche adoptée est de vendre la prison de Rebeuss, notamment son assiette foncière. Une évaluation d’un expert donne à ce patrimoine de l’Etat une valeur de 6 milliards 791 millions 758 mille 320 francs Cfa. Le montant a été confirmé aux parlementaires par le ministre délégué en charge du Budget, Birima Mangara.
Selon Me Sidiki Kaba, «l’exécution de ce projet passerait donc par un partenariat public-privé». La difficulté est relative au choix du partenaire qui accepterait de décaisser le prix de la vente et d’attendre l’achèvement des travaux de Sébikotane programmés sur trois ans avant de pouvoir disposer de son terrain. Ensuite, il faudra une autorisation de l’Assemblée nationale pour mener l’opération de vente.
940 bénéficiaires de liberté conditionnelle
En attendant, c’est un budget du ministère de la Justice en hausse qui a été examiné. Il passe de 27 milliards 689 millions 503 mille 660 francs Cfa à 30 milliards 301 millions 657 mille 420 francs Cfa. Les députés ont parlé des statistiques relatives au monde carcéral. Le ministre Sidiki Kaba a partagé que les 37 prisons sénégalaises logent 8 000 détenus.
Les longues détentions provisoires ont attiré l’attention de plus d’un député. La Chancellerie leur a révélé que, présentement, «501» personnes attendent d’être jugées «depuis trois ans au minimum». Sur ce nombre, 271 détenus ont été épinglés pour des infractions liées à la drogue. L’autorité politique a promis leurs procès dans le premier trimestre de l’année à venir.
L’option du gouvernement est de délocaliser la Maison d’arrêt nichée à Rebeuss. Un projet de construction d’un centre de détention de 1 500 places à Sébikotane a été élaboré. Mais celui-ci cherche un financement pour être concrétisé. Le ministre de la Justice a assuré hier, lors de l’examen du budget de son département, que l’Etat ne veut pas grignoter dans son budget pour réaliser un tel ouvrage.
L’approche adoptée est de vendre la prison de Rebeuss, notamment son assiette foncière. Une évaluation d’un expert donne à ce patrimoine de l’Etat une valeur de 6 milliards 791 millions 758 mille 320 francs Cfa. Le montant a été confirmé aux parlementaires par le «La surpopulation carcérale persistera tant qu’il y aura les longues détentions», a averti Me Kaba, lors de son passage devant les Commissions techniques.
Toutefois, elles sont parfois nécessaires pour les enquêtes, «puisqu’elles impliquent parfois des experts avant l’ouverture de session d’assises».
Pour désengorger les prisons, la liberté conditionnelle a été consacrée pour les détenus disposés à «s’amender», d’après les dires du Garde des sceaux. A ce jour, 940 personnes en ont bénéficié, selon le ministre. Dans le rapport de la Commission des finances, Sidiki Kaba a répété que des locaux faisant un total de 300 places sont en cours de réalisation à la Maison d’arrêt de Rebeuss.
AUGMENTATION DE LA PENSION JOURNALIÈRE DES DÉTENUS
Les 1 000 F Cfa effectifs en 2016
A partir de janvier 2016, les détenus recevront chacun une pension journalière de 1 000 F Cfa au lieu de 721 F Cfa. Les crédits à transférer aux différentes prisons du pays ont été budgétisés et approuvés hier par les députés présents à l’Assemblée nationale. La mesure a été saluée par les parlementaires. Me Sidiki Ka vient ainsi matérialiser la promesse qu’il a réitérée à plusieurs occasions.
ME SIDIKI KABA SUR LA TENSION ENTRE AVOCATS ET MAGISTRATS
«Quand vous parlez de quelque chose, il faut le démontrer»
Interpellé sur la tension entre les magistrats et les avocats, le ministre de la Justice soutient que «les juges et les avocats sont les deux mamelles qui fondent l’institution judiciaire». Seulement, dit-il, «quand vous affirmez quelque chose, il faut pouvoir le démontrer». Le ministre d’ajouter : «Quand vous violez la loi, il faut que la loi s’applique à vous. Notre maison est celle de la sérénité.»
A propos de la réforme envisagée et qui touche la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) : «A la Crei, le chaînon manquant, c’est l’appel... Aucune modification ne saurait remettre en cause les choses déjà jugées. C’est l’autorité de la chose jugée», a-t-il insisté.