Arbitrage video: la FFF confirme sa candidature pour les expérimentations
La Fédération française de football est candidate pour expérimenter l'assistance vidéo pour l'arbitrage, autorisée samedi par le Board, organe gardien des lois du jeu, a déclaré à l'AFP Eric Borghini, membre du comité exécutif de la FFF en charge de l'arbitrage.
Cette décision avait déjà été actée en janvier dès les recommandations faites dans ce sens par les directeurs de l'Ifab (International Football Association Board), confirmées par son Assemblée générale samedi à Cardiff.
"Nous faisons partie de la dizaine de pays candidats pour tester l'assistance vidéo à l'arbitrage", a expliqué Eric Borghini. "Il y a eu une réunion préparatoire en amont avec le Board, il y a une quinzaine de jours à laquelle a notamment assisté Pascal Garibian (le directeur technique de l'arbitrage, NDLR) pour connaître les protocoles techniques. Il y a des aspects techniques à aborder, donc il faut encore un peu de temps. Mais la décision politique a été prise, elle demande juste à être affinée techniquement pour être pleinement opérationnelle."
"C'est une évolution très intéressante qui s'inscrit dans une démarche historique de la part de la Fifa puisque dès 2012 elle a autorisé la technologie sur la ligne de but, mise en place à la Coupe du monde 2014 avec satisfaction. Aujourd'hui, la Fifa va plus loin", a-t-il ajouté.
L'aide de la vidéo pour l'arbitrage a été autorisée par le Board en match à titre expérimental sous certaines conditions à compter au plus tard de 2017-2018 et pour au moins deux ans. Les tests seront d'abord effectués "offline", c'est-à-dire sans communication entre l'arbitre central et l'assistant vidéo, puis seront "online" à partir de la saison 2017-2018 au plus tard, le temps d'affiner les protocoles. Les quatre cas évalués seront: but marqué, carton rouge, penalty, erreur sur une identité.
En ce qui concerne le hors-jeu, exclu du champ de l'expérimentation, M. Borghini a estimé que "l'Ifab et la Fifa souhaitent aller progressivement".
"Les instances ne veulent pas empiéter sur l'interprétation des faits de jeu par l'arbitre. Le hors-jeu est une question d’interprétation donc ils ne veulent pas aller dans cette direction. Mais il y a peut-être une opportunité qui viendra plus tard. Par exemple, quand un but est marqué, qu'est-ce qui empêche, pendant les quelques secondes que durent les célébrations, de voir s'il y avait hors-jeu ou pas? Ce qui est gênant, c'est d'arrêter le jeu", a-t-il relevé.