LA MISE EN PLACE D’UN OFFICE NATIONAL DU LITTORAL RECOMMANDÉE
Dakar, 8 juin (APS) - La directrice de l’ONG Green Sénégal, Woré Gana Seck, a recommandé la mise en place d’un office national du littoral pour mieux protéger la zone côtière.
’’Nous devons avoir un office national du littoral qui travaillerait sur le diagnostic, de la situation de référence, la télédétection qui nous permet de voir comment le trait de côte a évolué’’, a t- elle dit.
Elle intervenait, mercredi, à Dakar, au cours d’un panel axé sur "’la préservation de l’océan et du littoral’’, à l’occasion de la journée mondiale des océans, organisé par sa structure en collaboration avec le partenariat régional pour la conservation de la zone côtière et marines en Afrique de l’Ouest (PRCM).
Au Sénégal, a t- elle indiqué, ’’nous avons trois types de côtes : des côtes sablonneuses allant de Saint Louis à la Petite Côte, des côtes rocheuses que l’on retrouve dans la presqu’île du Cap Vert et celles vaseuses appelées les côtes vertes, au niveau des zones de mangroves’’.
’’Cependant, qu’elles soient sablonneuses, vaseuses ou rocheuses, ces côtes sont toutes menacées’’, a déclaré Mme Seck, par ailleurs conseillère, rapporteuse de la commission Environnement au Conseil économique social et environnemental.
Elle a rappelé qu’en 2014, après la houle qui avait frappé Bargny, Gorée et Joal, un programme d’urgence du littoral a été élaboré sur ces questions de vulnérabilité des populations.
’’La zone côtière est vaste près de 700 Km. Ainsi, avec le Fonds d’adaptation, a permis de travailler dans trois sites au Sénégal, à Rufisque avec une digue de 700 mètres qui est un laboratoire que, plusieurs pays viennent visiter’’, a dit la directrice de l’ONG Green Sénégal.
A cela s’ajoutent les brises lames à Saly Portugal et une digue de trois kilomètres à Joal qui permet d’assurer et d’améliorer la sécurité alimentaire parce que ce sont des zones complètement inondées par la submersion marine qui pollue les sols.
’’La zone côtière n’est pas seulement l’érosion côtière qui détruit la roche et engloutit les plages mais aussi la submersion marine, les inondations entre autres’’ a expliqué Woré Gana Seck.
Mme Seck a déploré le poids des déchets dans les océans qui obstruent les chenaux qui sont des moyens de régulation de l’élévation du niveau de la mer.
’’Ce que nous pouvons faire, est le plaidoyer’’ a dit la conseillère.
’’On dit que c’est 1 mètre de plage qui est englouti chaque année donc, dans 50 ans les conséquences seront désastreuses si rein n’est fait’’, selon elle.