TOUS DES DEALERS !
Depuis l'avènement de la première alternance, survenue dans notre pays le 19 mars 2000, les Sénégalais assistent à des attaques entre les opposants politiques portant, toutes ou presque, sur de l'argent. Quelle honte !
Accusations, contre accusations ! Toutes, portant sur des milliards de FCfa. Le Sénégal serait-il géré par une bande de grands bandits mus par des appétits carnassiers ? En tout état de cause, il est légitime de se poser la question. Depuis l'avènement de la première alternance, survenue dans notre pays le 19 mars 2000, les Sénégalais assistent à des attaques entre les opposants politiques portant, toutes ou presque, sur de l'argent. Quelle honte !
Après les chantiers de Thiès dont le "Protocole de Rebeuss" a débouché sur un non lieu total pour Idrissa Seck, ce dernier vient de dénoncer un deal international entre Abdoulaye Wade, Macky Sall et Karim Wade. Mais, avant "ce Protocole de Doha", supposé ou réel, le président de Rewmi avait mis sur la place publique, une affaire dite des "7 milliards de Taïwan", dans laquelle l'actuel président de la République serait mêlé. Jusqu'à présent, les Sénégalais attendent d'être élucidés.
Pour apporter la réplique, le ministre de la Jeunesse, Mame Mbaye Niang remet au goût du jour un pactole de 74 milliards de F Cfa que le Rewmiste en chef aurait détourné. L'ancien Premier ministre lui soutient que jusqu'à l'extension du soleil, pas un seul centime illicite ne figure dans ses comptes. Ce qui est loin d'avoir convaincu Samuel Sarr. En des termes corrosifs, l'ancien ministre d'État, ministre de l'Energie charge Idrissa Seck en affirmant, dans les colonnes de Libération, qu'il a "volé 74 milliards FCfa". Diantre !
L'ancien directeur de la SENELEC, qui se réclame "Wadiste Éternel", "Membre du Comité directeur du PDS", "Membre de la Convergence des Libéraux radicaux" (merci de dire ce que ça signifie) et "Membre de IDEM (Initiative pour le Départ de Macky)", tresse en même temps des lauriers au Chef de l'État pour avoir élargi Karim Wade, condamné pourtant, lui aussi, à six ans de prison ferme pour enrichissement illicite et appelé à payer 138 milliards de FCfa.
Et dire que c'est ce même Samuel Sarr, qui avait accusé "Macky Sall d'avoir déposé des milliards dans des banques américaines". Dans une tribune publiée dans sa page Facebook, le 18 août 2014, et qui lui avait valu un séjour carcéral pour offense au Chef de l'État, M. Sarr dénonçait le fait que "William Bourdon (avocat de l'État, Ndlr) se taise lorsqu'il est grassement payés par ceux là même, comme Macky Sall, qui crient au voleur alors que leurs comptes bancaires sont pleins d'argent mal acquis".
Tenez, n'est-il d'ailleurs pas sur la liste des personnes poursuivies par la CREI ? Bien sûr que oui. En revanche, ce qui est moins sûr, c'est qu'il fasse toujours parti de l'IDEM (Initiative pour le départ de Macky).
De 1960 à nos jours, les choses semblent aller de mal en pis. La politique étant devenue un moyen d'ascension sociale, nos dirigeants continuent à se servir. L'argent n'ayant plus non plus d'odeur, ce ne sont point l'IGE, l'ARMP, la Cour des comptes ou encore l'OFNAC qui arrêteront l'hémorragie.